Le Hassania d’Agadir en souffrance
Saoudi El Amalki
Le Hassania d’Agadir traverse une période difficile, et de nombreux observateurs pointent la gestion actuelle du club comme principale responsable de cette situation. Selon un fervent supporter, «On aurait dû laisser l’ancien bureau à sa place, dirigé par un président qui s’était battu pour le club. À la place, le nouveau bureau semble s’enfoncer dans un bourbier sans fin, malgré le soutien financier public et privé qui leur a été accordé.»

Au départ, l’arrivée du nouveau bureau semblait prometteuse, soutenue par des financements publics et des sponsors influents. Toutefois, avec le temps, il est devenu évident que ce n’était pas seulement l’argent qui faisait défaut, mais aussi une gestion et une organisation défaillantes. Ce manque de gouvernance se révèle particulièrement préoccupant pour un club dont la réputation et les ambitions étaient autrefois solides.
Le changement de direction s’est fait dans un climat de tensions, alimentées par des ultras et une pression politique qui ont poussé à l’éviction du précédent président. Après son départ, ce dernier a suivi les procédures de passation en bonne et due forme, contrairement aux rumeurs qui circulent à ce sujet. Cependant, cette transition, marquée par l’instabilité et les conflits internes, semble avoir ouvert la voie à une gestion inefficace.
Les dirigeants actuels, après un certain temps, ont pris conscience de leur incapacité à redresser la barre et à restaurer la renommée du club. Si ce n’est pour l’intervention du trésorier, qui a fait preuve de rigueur et de compétence pour résoudre plusieurs litiges financiers, le club aurait sans doute sombré dans des problèmes encore plus graves, au point de risquer une relégation en deuxième division.
Il est difficile de comprendre pourquoi un comité qui avait initialement misé sur un président prometteur a choisi de se séparer de lui, alors même que la ville d’Agadir était en pleine transformation, soutenue par des projets d’envergure du Plan de Développement Urbain (PDU) impulsé par les autorités. Cette décision soulève des questions sur les critères qui ont conduit à ce changement de direction, notamment en ce qui concerne les « compétences » et les choix de gouvernance.
Certains supporters expriment leur déception face à ce que le club est devenu. «Le Hassania d’Agadir, qui a marqué l’histoire avec ses deux titres, a vu son parcours altéré par des calculs partisans et des choix malheureux.» Comme le dit le proverbe : « Les lamentations sont vaines devant un mort. » La crise actuelle du club semble plus que jamais liée à une gestion qui n’a pas su répondre aux attentes et aux défis du moment.