Boycott: la COMADER fait le point sur la situation des éleveurs

La confédération marocaine de l’Agriculture et du Développement rural «COMADER » a tenu son AG le 12 juin courant. L’occasion de faire le point sur les réalisations de la confédération et la restructuration de ses filières. La COMADER a par ailleurs consacré cette réunion aux conséquences du Boycott du lait sur les éleveurs des bovins et le monde rural en général. L’alerte est lancé puisque ce sont plus de 450 mille emplois directs et indirects qui se trouvent menacés aujourd’hui par la compagne de boycott du lait Danone déclenchée depuis le 20 avril dernier.

L’impact de la compagne de boycott sur les produits laitiers de la marque en question est certain et les conséquences sociales et économiques ont désastreuses sur les opérateurs du secteur laitier. La suspension ou l’arrêt de l’approvisionnement de la Centrale Danone auprès des coopératives laitières à créer beaucoup de mal aux éleveurs. La COMADER rappelle que plus de 200.000 éleveurs de vaches laitières dont la majorité possède moins de 10 vaches sont menacés de voir leur activité inapte à leur procurer de quoi vivre. La contrainte de les voir obliger de vendre leur cheptel à prix bas n’est pas écarter.  La Confédération rappelle aussi et surtout le caractère spécifique du secteur du lait au Maroc et les différentes étapes de sa mise à niveau. Le Plan Maroc Vert a consacré donc la restructuration de cette filière qui a permis l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays et l’autosuffisance laitière.

Un communiqué de la Confédération indique que «les petits éleveurs, avec l’appui de l’état, ont investi dans l’élevage bovin dans l’espoir d’améliorer leur niveau de vie et d’assurer l’avenir de leurs enfants. Ils ont surmonté avec difficultés l’augmentation permanente des coûts de production, notamment durant les années difficiles caractérisées par une flambée du coût des fourrages et des ressources hydriques de plus en plus limitées».

Il est aujourd’hui nécessaire, recommande la COMADER, de trouver des solutions qui protègent les petits éleveurs ayant accumulé au fil du temps un savoir-faire et une expertise de haut niveau leur permettant l’approvisionnement du marché marocain par une production d’environ 2,55 milliards de litres de lait de qualité.

Fairouz El Mouden

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