Coin de l’exper: 3 questions à Farid Mezouar, directeur exécutif de flm.ma

Quel est l’évènement de la semaine?

Je pense à la visite au Maroc d’Emmanuel Faber, Président Directeur Général de Danone. En effet, le patron de la multinationale a rencontré les consommateurs, les jeunes, les épiciers, les agriculteurs et les représentants du personnel, pour mieux comprendre le phénomène du boycott. Surtout, à l’issue de ces rencontres, il a pris des engagements.

Quels sont les nouveautés de ces engagements?

Tout d’abord, Centrale souhaite vendre du lait pasteurisé à prix coûtant. Aussi, au niveau marketing, Danone veut partager sa marque avec les consommateurs, dans une forme de gouvernance innovante qui pourra être le modèle de demain au niveau international. Ces engagements seront scrutés dans le futur car dans d’autres pays ou dans d’autres secteurs, les spécialistes de la gestion des marques vont s’en inspirer quand un phénomène inédit similaire se produit.

Quel est l’impact financier du boycott sur Centrale Danone?

Centrale Danone a déjà publié un Profit Warning où elle a indiqué une baisse de 50% du chiffre d’affaires consolidé depuis le début du mouvement de boycott, le 20 avril. Aussi, pour le premier semestre 2018, Centrale prévoit une baisse d’environ 20% du chiffre d’affaires. De même, le résultat net semestriel attendu est de -150 millions de DH contre 56 millions de DH au premier semestre 2017. En Bourse, le cours a augmenté de 18,7% depuis le 20 avril dernier sachant que le flottant n’est que de 0,3%. Enfin, l’assemblée générale de Centrale a décidé de ne pas de distribuer de dividendes.

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