«Le marché interbancaire fonctionne bien. Il y a un équilibre entre l’offre et la demande qui fait que le marché n’a pas besoin de l’intervention de Bank Al Maghrib».
L’affirmation est celle du wali de BAM, Abdelatif Jouahri, à l’issue du Conseil d’administration du 19 juin. En effet, aucun achat de devises auprès de la Banque centrale n’a été effectué depuis mars dernier. En cas de choc, Bank Al Maghrib affirme disposer du budget nécessaire pour intervenir. Pour le moment, «le marché fonctionne bien», insiste Abdelatif Jaouhri qui affirme que le FMI suit quotidiennement l’évolution du marché marocain et ne relève aucun problème. Le gouverneur de BAM écarte le risque de forte fluctuation du dirham à court terme. S’agissant de l’élargissement de la bande, le gouverneur de BAM préfère attendre le 2e semestre pour décider de la prochaine étape, le temps de voir comment les réserves de changes et la soutenabilité budgétaire vont se tenir.
Outre la flexibilité du dirham, Abdelatif Jouahri, s’est également arrêté sur l’atonie de la demande de crédit. Il déplore un certain attentisme au niveau de la demande de crédit et l’absence de feedback du côté du gouvernement aux alertes du secteur. «Le nouveau président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, a présenté récemment les revendications du patronat au chef du gouvernement. Nous verrons après les vacances ce que nous pourrons faire faire pour relancer le crédit», dit-il. Pour Jouahri, l’information devrait être actualisée afin de mieux comprendre pourquoi cette atonie persiste. Heureusement, le Fonds de soutien à la TPME est là pour accompagner les opérateurs. Jouahri afirme que l’appui du Fonds a bien marché tant sur le plan des entreprises soutenues (500) que sur le plan des emplois créés.
Hajar Benezha