Une convention de donation de la bibliothèque du professeur Driss Dahak au profit de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM) a été signée, mardi soir à Rabat, en présence de personnalités du monde de la culture et de la politique, des membres du corps diplomatique ainsi que des amis et membres de la famille de M. Dahak.
Cette donation porte notamment sur 5.672 titres, dont 749 livres privés ainsi que des ouvrages qui lui ont été offerts, en plus de 1.357 revues et archives littéraires contenant 129 documents audiovisuels.
La signature de cette convention, paraphée par le directeur de la BNRM, Mohamed El Ferrane, et le professeur Driss Dahak, a eu lieu à l’occasion d’une cérémonie marquée par des témoignages mettant en lumière son long parcours professionnel en tant que diplomate, écrivain, chercheur et spécialiste en droit de la mer.
A cette occasion, M. El Ferrane a indiqué que cette bibliothèque vient combler un grand vide pour les chercheurs, étant donné qu’elle englobe des manuscrits, des ouvrages et de précieuses revues en langues arabe, espagnole et anglaise, ainsi que ses archives littéraires, dont bénéficieront les spécialistes des études marocaines et en histoire.
Ce fond documentaire vient s’ajouter aux bibliothèques de nombreuses personnalités marocaines qui ont été mises à la disposition de la BNRM, a-t-il poursuivi, qualifiant M. Dahak de figure de la science, de la pensée et de la culture marocaines, qui a marqué de son empreinte les domaines judiciaire, juridique, diplomatique, universitaire, culturel et des droits de l’Homme.
En plus de ses riches études en matière de droit maritime, les contributions universitaires de M. Dahak sont abondantes et diverses, a-t-il relevé, citant, à cet égard, ses nombreux ouvrages et ses précieuses recherches dans les domaines de la justice, de l’environnement et des droits humains.
Pour sa part, le président délégué du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a indiqué que M. Dahak, qui est considéré comme une référence dans divers domaines de la science et de la rhétorique, est aussi un patriote de premier rang.
Il a, également, salué ses réalisations académiques tout au long de six décennies de travail, le qualifiant de professeur modèle qui compte à son actif de nombreux ouvrages et des dizaines d’articles d’une valeur scientifique reconnue. En tant que juriste et magistrat, M. Dahak a marqué des générations de juges qui ont, grâce à lui, étudié et excellé en sciences juridiques, a affirmé M. Abdennabaoui.
Dans son témoignage, M. Abdennabaoui a rappelé que M. Dahak a gravi les échelons du pouvoir judiciaire pour accéder à la présidence de la Cour de cassation, anciennement nommée « Conseil suprême », qu’il a dirigé en tant que premier président en faisant preuve d’un sens élevé de perspicacité et laissant un précieux legs jurisprudentiel.
Dans un témoignage similaire, le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki, a souligné que cette cérémonie constitue une opportunité idoine qui réunit de hautes personnalités, en reconnaissance de l’apport indéniable de cet homme de grande probité.
Il s’est aussi félicité du parcours professionnel de M. Dahak « qui a signé une trajectoire exemplaire, marquée par son autodidaxie et des compétences avérées », ajoutant qu’il s’agit d’un juriste et fin connaisseur qui a donné des conférences sur le droit de la mer et l’environnement, entre autres.
M. Dahak a indiqué que le Maroc regorge d’énergies et de compétences dans tous les domaines scientifiques et professionnels, qui ont besoin d’être encadrés et accompagnés, relevant le rôle joué par la femme marocaine dans le domaine judicaire, qu’elle a intégré pour la première fois en 1960.