La frappe russe sur un immeuble à Dnipro monte à 20 morts

Ukraine

Les secours s’activaient dimanche matin pour tenter de trouver des survivants dans les ruines d’un immeuble de Dnipro, dans l’est de l’Ukraine, touché la veille par une frappe russe dont le bilan est monté à 20 morts.

« Vingt innocentes victimes », a déploré le chef de l’administration militaire régionale de Dnipropetrovsk, Valentyn Reznichenko sur Telegram, en précisant que 73 personnes avaient été blessées.

« Les opérations de secours se poursuivent. Le sort de plus de 40 personnes demeure inconnu », a-t-il ajouté.
Une vidéo publiée par les services de secours ukrainiens sur Facebook et Telegram montrait les sauveteurs fouillant dans la nuit les décombres de l’immeuble.

Un précédent bilan diffusé dans la nuit faisait état d’au moins moins 14 personnes tuées, dont une adolescente de 15 ans, et 64 blessées dans le bombardement de cet immeuble. Les secours avaient alors réussi à extraire 38 survivants des décombres.

D’après la présidence ukrainienne, entre 100 et 200 personnes sont sans abri à la suite de cette frappe, et quelque 1.700 habitants de Dnipro étaient privés d’électricité et de chauffage.

Dans le sud, à Kryvyi Rig, une personne a été tuée et une autre blessée dans la destruction d’immeubles d’habitation par une frappe, selon un bilan officiel.

Au total, « l’ennemi a procédé à trois frappes aériennes et à une cinquantaine de tirs de missiles dans la journée » de samedi, a précisé l’état-major de l’armée ukrainienne. « En outre, les occupants ont lancé 50 attaques avec des lance-roquettes multiples ».

Des coupures de courant ont affecté la plupart des régions du pays après ces nouvelles attaques russes contre des installations de production d’électricité, selon les autorités ukrainiennes.

« Est-il possible d’arrêter la terreur russe ? Oui, c’est possible. Peut-on le faire autrement que sur le champ de bataille en Ukraine ? Malheureusement, non », a commenté le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Le monde doit arrêter ce mal », a-t-il imploré.

La Moldavie voisine a affirmé avoir trouvé des débris de missile sur son territoire, près du village de Larga, dans le nord. « La guerre brutale que la Russie livre à l’Ukraine a de nouveau affecté la Moldavie », s’est insurgée sa présidente Maia Sandu.

Le Royaume-Uni a quant à lui promis samedi la livraison « dans les prochaines semaines » de 14 chars lourds Challenger 2 à l’Ukraine.

Cette livraison reflète « l’ambition du Royaume-Uni d’intensifier son soutien à l’Ukraine », a déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak à M. Zelensky lors d’un appel téléphonique.

Le Royaume-Uni devient ainsi le premier pays à s’engager à envoyer en Ukraine ce type de blindés. M. Zelensky a remercié Londres pour avoir pris des décisions qui « non seulement nous renforceront sur le champ de bataille, mais enverront également le bon signal aux autres partenaires ».

L’annonce a fait réagir la diplomatie russe qui a estimé que cet envoi d’armes n’allait « en rien accélérer la fin des hostilités militaires, mais seulement les intensifier, en provoquant de nouvelles victimes ».

Kiev avait déjà reçu de ses alliés des chars lourds de conception soviétique -près de 300-, mais encore aucun de fabrication occidentale.

La Pologne s’était déjà dite prête mercredi à livrer 14 chars lourds Leopard 2 de conception allemande, ce qui requiert l’aval de Berlin.

Plusieurs Etats occidentaux ont en outre récemment annoncé la fourniture de chars d’infanterie ou de reconnaissance, plus légers.

Sur le front, le bourg de Soledar, dans l’est de l’Ukraine, est toujours « sous contrôle » ukrainien, a assuré samedi le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko, notant que « les combats continuent dans la ville et à l’extérieur ».

Cette localité et celle proche de Bakhmout restent actuellement les points « les plus chauds » du conflit, a-t-il affirmé à la télévision.

Près de Soledar, des journalistes de l’AFP ont vu samedi des équipes de secours soigner des blessés ukrainiens.

« La situation est difficile, mais les Ukrainiens tiennent leurs positions », a assuré Vadim, un secouriste, qui aidait à évacuer un soldat touché à la jambe.

Le ministère russe de la Défense avait affirmé vendredi que la « libération » de Soledar avait eu lieu « le 12 janvier dans la soirée ».

Les combats dans et autour de ce bourg font rage depuis plusieurs mois, mais leur intensité a fortement augmenté ces derniers jours.

Sa prise par les forces de Moscou constituerait une victoire notable pour la Russie, après la série d’échecs enregistrés par ses troupes ces derniers mois.

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