Le wali voulait les écouter et explorer avec eux une nouvelle approche pour mettre en place un plan d’urgence et une stratégie de nature à relancer le développement du Grand Casablanca, selon le cadrage du dernier discours royal à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne du parlement. Mais finalement, le wali a assisté à un bien triste spectacle. Des élus parlent de leurs quartiers et accusent d’autres implicitement d’être favorisés par le maire, d’autres ont pris la parole pour ne rien dire, affirment des sources concordantes. Le président du conseil de la Région et président en même temps de l’arrondissement de Aîn Chock a filé à l’anglaise juste une dizaine de minutes après l’ouverture de la réunion. Voilà un message du sens de responsabilité. La rencontre a failli se transformer en cacophonie, s’il n’y avait pas cette rigueur du wali Safir qui rappelait, et avec grande finesse, les uns et les autres à l’ordre. L’affaire de cession de la gare d’Ouled Ziane à un promoteur immobilier a été fortement soulevée par certains accusant d’autres d’avoir tiré profit de la transaction qu’ils qualifient de douteuse. De même, les appels d’offre concernant la collecte des ordures ménagères ont été pointés du doigt. Voilà comment les élus de la plus grande ville du pays conçoivent la gestion de la chose locale.