Larbi Ben M’barek, une perle éternelle

A l’occasion du mois sacré du Ramadan et à l’approche de la reprise des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018 de football qui seront prochainement à la 3e journée de la phase des groupes, dernier Cap avant d’aller en Russie, pour les cinq pays gagnants du Continent dont le Maroc, nous vous proposons de revisiter ensemble le parcours decertains joueurs ayant accompagné l’équipe nationale dans ses 4 participations au Mondial, depuis les deux organisés au Mexique (1970-1986), puis aux Etats-Unis (1994) et en France (1998).

Aujourd’hui, on va commencer cette série ramadanniène avec l’une des grandes stars du football mondial, Feu Larbi Ben Mbarek, qui n’a pourtant pas eu la chance d’honorer son cher pays, le Maroc, dans sa première Coupe du Monde en 1970 au Mexique, puisqu’à cette époque, il avait déjà 53 ans.

Né le16 juin 1917 à Casablanca et décédé le 16 septembre 1992 dans la même métropole marocaine, Feu Larbi Ben Mbarek était une grande star de la planète foot. Milieu offensif, il a vu le jour dans la période du protectorat français, ce qui lui a obligé d’avoir une longue carrière en équipe de France, (entre 1938 et 1954). Il a également fait long feu en Espagne. Mais il est resté lié durant toute sa vie à sa nationalité marocaine.

Le virus du foot l’a appris quand il fut jeune enfant en compagnie de ses camarades de son quartier Cuba à Casablanca. C’est à 14 ans qu’il a fait ses premiers pas au sein d’une petite formation du quartier, Club Al Watane (1982-1930). En 1934, il a intégré le club de 2e division, l’Idéal de Casablanca, qui se mesurait face à de redoutables équipes de l’époque telle l’USM de Casablanca, Racing Marocain… En 1935, il a été  sélectionné pour la première fois avec l’équipe «régionale» du Maroc avant de rejoindre l’USM une année après.

C’est à partir de là que Feu Ben M’Barek commençait  à attirer l’attention des grands clubs de France. L’Olympique de Marseille fut sa première destination en 1938 même si l’USM n’a libéré son idole qu’après une offre marseillaise de 44 000 francs. Il a également porté le drapeau du Stade français (1945-1948).

C’est là où il a fait sa première en équipe de France entamant ainsi la plus longue carrière jamais signée par un joueur sous le maillot frappé du coq (plus de 15 ans et 10 mois) même s’il n’a commencé à chanter Marseillaise que difficilement.

Après un retour à Casablanca chez l’USM en 1945 pour cause de la 2e guerre mondiale, Feu Benbarek débarque en Espagne chez l’Atlético de Madrid pour un montant de 17 millions de francs de l’époque, ce qui représente le transfert le plus important en Espagne en ce temps-là.

En fin de sa carrière, il est revenu à l’Olympique de Marseille où il joua plusieurs rencontres décisives dont une finale de coupe de France perdue face à Nice et en compagnie de la sélection de France avant de tirer sa révérence à 40 ans d’une carrière de footballeur professionnel.

Feu Benbarek qui avait également un passage chez le club algérien de l’USM Bel-Abbès lors (1955-1956) où il était vice-champion et finaliste de la Coupe d’Afrique du Nord, allait se recycler par la suite en entraineur. Sa première expérience fut à la tête du FUS de Rabat en 1957… avant de rejoindre la RS Settat (1970-1972).

Voilà pour la carrière riche et longue de Feu Ben M’Baker qui a remporté plusieurs titres de champions au Maroc, au Nord d’Afrique, en France, en Espagne… Ce qui lui a valu l’honneur de plusieurs surnoms dont la Perle Noire, l’Idole de Pelé…

Maintenant, ça fait 25 ans que Feu Larbi Ben Bareknous a quitté, dans la solitude, car son corps ne fut découvert que quelques jours après sa mort dans son foyer à  Benjdia. En 1998 à Paris, la FIFA lui décerna, à titre posthume, la médaille de l’Ordre du Mérite.

Le Maroc, son pays qu’il a tant chéri, l’a tout simplement oublié…

Rachid Lebchir

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