Le temps des accusations

Certaines institutions constitutionnelles ont pris l’habitude, par les temps qui Courent, à «épingler» le gouvernement, en matière de gestion des affaires du pays.

Et si elles ont vocation à intervenir, ici, là et partout, l’on est tenté de nous interroger, plus globalement, sur la multiplication des rapports qui pointent du doigt pratiquement l’Exécutif et ses Ministères ainsi que tous les domaines sans exception.

La dernière sortie de la sorte a été celle de la Cour des comptes et son président, qui «accable» l’Exécutif et montre les chemins à suivre.

Certes, la Cour des Comptes est dans son rôle. Mais, outre les missions de contrôle, de jugement, de certification et d’évaluation, l’honorable Cour ne réagit-elle pas un peu – sinon trop- sur le tard ?

Pourvue de missions qui doivent veiller au contrôle des dépenses de l’argent public et d’en informer le contribuable, elle a obligation d’accompagnement et d’assistance de l’Exécutif mais aussi du Législatif.

Pour rappel, signalons que Driss Jettou fut Premier ministre entre 2002 et 2007 et a pris la tête de cette Cour en 2012.

Aussi, il y a quinze ans, le pays était confronté aux mêmes défis. Et si des progrès ont été accomplis sous le nouveau règne, tout le monde s’accorde, aujourd’hui, à dire que le Maroc est en panne et a besoin d’un nouveau souffle réellement démocratique et de partage à tous les niveaux.

La Cour des comptes devait, à ces titres a ccomplir sa mission d’évaluation et son rôle de «conseiller» et d’assistance au gouvernement, en fournissant des pistes et des réflexions sur l’usage de l’argent public, notamment au niveau des Lois de Finances.

Les refontes et la nature du développement souhaité par le Maroc devraient, au moins, apporter leurs fruits si elles étaient formulées à temps.

Rappelons, à ce titre, que, depuis 2003, une carte de la pauvreté a été établie dans le but d’apporter une aide directe aux démunis, selon un plan qui réduirait drastiquement la Caisse de compensation, qui profite aussi aux riches et nantis.

Aujourd’hui, malgré quelques avancées, l’on recule, à défaut de volonté de faire la part des choses…

Et rebelote, le registre social unifié auquel SM le Roi avait appelé tarde à venir. Mais le plus important est qu’il soit le reflet réel de l’état de la population rurale, périurbaine et urbaine et non le produit de complaisances et de passe-droits.

Un programme que l’honorable Cour devra prendre comme programme immédiat et à bras-le-corps.

Mohamed Khalil

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