Pour cette semaine, nous abordons la question des transactions boursières en dehors des horaires de cotation. En effet, à l’international, plusieurs exemples d’échanges boursiers hors-séance, existent.
En particulier, la directive européenne sur les marchés d’instruments financiers, entrée en vigueur le 1er novembre 2007, autorise la concurrence entre Bourses au sein de l’Union européenne. Concrètement, l’exécution d’un ordre portant sur un instrument financier admis à la négociation sur un marché réglementé peut aussi être négociée sur différents lieux d’exécution.
Dans ce cadre, à titre d’exemple, Tradegate est un marché boursier alternatif qui offre des horaires de négociation élargis de 8h à 22 heures. Aussi, certaines banques offrent des services similaires, en se plaçant en contrepartie des ordres de leurs clients. De même, bien avant cette directive européenne, des marchés gris, souvent gérés par des courtiers, permettaient dans un cadre de gré à gré, aux investisseurs d’échanger des titres avant leur cotation dans le marché secondaire en Bourse. Ces positions prises sur le marché gris sont débouclées lors du règlement-livraison des titres.
Au Maroc, la loi donne le monopole des échanges des titres cotés sur le marché actions, à la Bourse de Casablanca. Aussi, même en cas de déréglementation, la liquidité des échanges en dehors des plages de cotation risque d’être insuffisante pour animer un tel marché alternatif. D’ailleurs, faute de volumes, certaines valeurs ne cotent pas en continu durant la séance. Enfin, la justification même de la publication des informations importantes en dehors des séances boursières, est de laisser le temps aux investisseurs de digérer le newsflow négatif ou positif.