Mehdi José Faria est l’un des entraineurs ayant marqué l’histoire du football marocain dans les années 1980. Il est considéré parmi les rares coaches ayant dirigé avec l’équipe nationale pendant une longue durée de 1983 à 1988.
Venu au Maroc avec une nationalité d’origine brésilienne, José Faria a préféré changer son nom devenu Mehdi Faria pour prendre la citoyenneté marocaine tout en se reconvertissant à la religion de l’Islam. Il s’est marié avec une femme marocaine devenant ainsi père de deux enfants, un garçon et une fille (Youssef et Lina).
Le secret du choix de Faria pour le Maroc réside dans son engagement avec l’équipe militaire de l’AS FAR qu’il avait menée vers de lendemains meilleurs aussi bien à l’échelon national qu’international avec plusieurs titres glanés ici et ailleurs, Botola, Coupe du Trône et notamment la Coupe d’Afrique des clubs des champions remportée en 1985.
Ce qui était d’ailleurs la première consécration d’un club marocain au niveau africain. Le succès avec l’AS FAR l’a traduit également chez l’équipe nationale qu’il a prise juste après la médaille d’Or des Jeux Méditerranées 1983 de Casablanca en succédant à l’autre coach brésilien, Jaime Valente.
Avec les Lions de l’Atlas renforcés par une grande majorité des joueurs de l’équipe militaire dont le capitaine Timoumi, Khayri, Lamriss, Hcina, Fadili, Dahane… et autre Laghrissi, le coach Faria a continué sur la série rose d’antan en réussissant la qualification aux JO 1984 de Los Angeles, puis la 4e place en Coupe d’Afrique à 2 reprises (CAN 1986 et 1988). Entretemps, Faria a bien justifié son nom de «Roi des Lions» en allant au Mondial mexicain et en réalisant la première qualification historique de l’Afrique aux 8èmes de finale.
Faria surnommé le «Sorcier Blanc» l’avait bien vu avant le Mondial en pronostiquant deux matches nuls du Maroc respectivement face à la Pologne et l’Angleterre sur le même score de (0-0) avant de miser sur la victoire contre le Portugal (3-1)lors des matches de groupe. Ce qui a été réalisé pour les Lions avant de quitter ce rendez-vous planétaire au second tour, la tête haute, face à l’Allemagne sur petit score de (1-0). C’était vraiment la « Baraka » de Faria avec cette belle histoire écrite en lettres d’or sur le terrain de Guadalajara où le Maroc avait eu le mérite d’y rester pour recevoir l’Allemagne en sa qualité de leader de son groupe.
Voilà pour Feu Faria un entraineur «hors-pair et qualifié de père affectueux», un coach qui a bien aimé le Maroc, son football… et ses joueurs qu’il considérait comme ses proches plutôt que ses poulains et ses hommes sur terrain.
Le nom de Mehdi Faria restera toujours gravé dans l’histoire du foot marocain après sa mort en 2013 à l’âge de 80 ans et son testament d’être inhumé au Maroc. C‘était vraiment une grande perte pour le football national. Et comme dit un proverbe britannique : « Le malheur de l’avoir perdu, ne doit pas nous faire oublier, le bonheur de l’avoir connu ». Car le football marocain le doit beaucoup…
Lebchir R.