«Nous avons satisfait 14 des 16 revendications des étudiants»

Le ministère de la santé a accepté de satisfaire 14 des 16 revendications des étudiants en médecine, a affirmé le ministre de la santé, Anas Doukkali, appelant ces derniers à retourner aux amphis pour passer les examens et le concours de résidanat.

«Je me suis engagé à augmenter les postes de résidanat. Nous sommes passés de 197 postes en 2017 à 700 aujourd’hui», a expliqué le ministre dans un entretien accordé à l’hebdomadaire «Maroc Hebdo» paru vendredi, en réponse à une question sur les revendications des étudiants en médecine.

«Tous ces spécialistes vont alimenter das 3 ou 4 ans les hôpitaux publics, les centres de diagnostic et les urgences. Nous devons tripler le nombre de médecins», a-t-il précisé.

Les revendications des étudiants de médecine sont «à caractère pédagogique et à caractère matériel», a constaté M. Doukkali, notant qu’il y en a d’autres qui «se réfèrent au choix des politiques publiques puisque les étudiants disent un +Non» catégorique+ au privé et à la privatisation». Il a assuré, à cet effet, qu»«il n’y a aucune volonté du gouvernement ou du département de la Santé de privatiser le secteur de la Santé».

«Au contraire, nous avons aujourd’hui 8 CHU, 3 en cours de construction, à Agadir, Tanger et Laayoune, pour un budget global de 5,8 milliards de dirhams», a précisé le ministre. Par ailleurs, le ministre a affirmé que la capacité litière sera renforcée à l’horizon 2021 par 6.000 nouveaux lits, ajoutant que tout cela a mobilisé un investissement de 16 milliards de dirhams dans le secteur public.

«Aussi nous allons passer à une autre génération de CHU de telle sorte que chaque région puisse disposer de son CHU. Et à proximité de chaque CHU, il faut absolument qu’il y ait une faculté de médecine. Ces chantiers son en cours», a-t-il soutenu. «Ceci dit, a-t-il signalé, il y a quelques années de cela, la politique en matière d’enseignement supérieur avait ouvert la voie aux fonds privés, particulièrement dans les études médicales, à des fondations et à des institutions à but non lucratif afin d’accompagner l’effort de l’Etat en matière d’offre de soins de santé et de formation médicale».

«Le choix d’impliquer le privé est, pour ainsi dire, irréversible, car nous avons un déficit énorme en termes de personnel de santé», a assuré le ministre.

Abordant la situation dans les hôpitaux, le ministre a souligné que «l’offre de santé n’est pas parfaite, mais elle n’est pas aussi catastrophique qu’on la décrit», exprimant sa confiance après le «discours royal sur la refonte du système de santé.»

«Nous devons changer de paradigme dans la gouvernance de nos hôpitaux et revoir le partenariat public-privé», a-t-il assuré, annonçant que le ministère «se prépare à lancer une campagne anti-corruption».

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