Protéger les plus vulnérables

Agir responsable et penser humain

La pandémie au Covid-19 a mis à nu les inégalités sociales, les disparités et les grands écarts. Elle élargit le monde des laissés pour comptes. En plus des populations éloignées des centres et des périphéries, ce sont ceux qui avaient un gagne pain quotidien, au jour le jour, qui viennent de rejoindre le gros du bataillon.

Employés de cafés, de restaurants, de hamams, de vendeurs ambulants ou fixes, rejoints par les petits métiers (plombiers, électriciens, menuisiers…) et bien d’autres …  tous sanctionnés par le confinement et l’état d’urgence sanitaire.

A tous ceux-là, il faudra ajouter toutes les personnes les plus précaires, à l’instar des personnes âgées, des SDF, des subsahariens sans emploi et qui font la manche…

Mais il y a encore tous ces mal-logés qui s’entassent, parfois, par douzaine dans de minuscules chambres, qu’ils ne peuvent garder à longueur de journées et de nuits.

Faute de ressources suffisantes, tout ce monde se trouve en première ligne, révélant et traduisant le peu d’intérêt qui leur était accordé et, en ces temps pénibles, de la place qu’ils ont dans le système de lutte contre la pandémie.

On dirait que le monde paie, aujourd’hui, le prix fort des longues années de disparités sociales.

C’est pourquoi, l’Etat doit mettre en place les moyens pour les protéger les personnes et familles les plus précaires et les plus vulnérables ainsi que ceux, nombreux aussi, qui ne disposent pas de ressources suffisantes.

Sous d’autres cieux, des hôtels vides sont réquisitionnés, des salles de sports d’autres lieux sont transformées en lieux d’accueil des SDF et des-mal logis.

Chez nous, les idées ne manquent pas. Les internats, fermés pour cause de Codiv-19, peuvent être utilisés, l’espace du passage de la pandémie et de sa maîtrise, pour la bonne cause, en attendant l’après-virus et les indispensables corrections de nos faiblesses.

Des mesures sociales

Aujourd’hui, des mesures sociales s’imposent pour protéger et prendre soin des plus fragiles socialement, qui sont aussi ceux parmi les plus exposés au virus. Car confrontés au manque de ressources pour se préparer et se protéger du Covid-19, beaucoup font face à un risque plus élevé d’être contaminé et donc de répandre le virus.

Il faudra loger, nourrir et isoler tous ces pans de notre société, aussi bien dans des taudis que dans des bidonvilles, les éternels oubliés mais aussi tous ceux que la crise sanitaire appauvrit.

Il faudra aussi une véritable solidarité citoyenne, et, déjà, reprendre l’expérience de Ramadan et la distribution de repas.

Cela pourrait être une solution pour confiner toutes celles et tous ceux qui dorment dans la rue, notamment des enfants qui ont fui la misère et qui se promenaient le jour, couverts de couvertures, dormant la nuit à même le sol. Les anciens orphelinats peuvent renaître de leur cendre pour embrasser une mission de plus en plus délaissée.

La sagesse et la vision royale par la création d’un fonds de solidarité de lutte contre la pandémie,  ont fait que la générosité des Marocaines et des Marocains, d’ici et d’ailleurs, s’exprime sans retenue.

Tous doivent constituer une cible prioritaire absolue du Fonds de solidarité.

Faisons de sorte que tous en tirent profit, en matière de soins, d’alimentation et d’habitation.

Mohammed Khalil

Related posts

Top