Raja : se racheter en coupes africaine et arabe

La série noire du Raja Casablanca en compétitions nationales continue. L’équipe des Verts ne cesse de passer d’un revers à l’autre. Après l’élimination en Coupe du Trône, sévère et précoce si on ne veut pas dire bizarre face à l’équipe de l’AS FAR, voilà le Raja qui vient de faire ses adieux au championnat suite à une nouvelle défaite dans son derby face au Wydad (2-1). Cette défaite, la seconde après celle du match « aller 2-0 », éloigne pratiquement les Verts de la défense de leur titre puisqu’ils sont désormais distancés de 9 points par le WAC à 5 journées de la clôture de la Botola alors que la formation des Rouges dispose d’un meilleur goal-average, aussi bien général que particulier. Le WAC qui a renforcé son leadership avec 57 points n’aura besoin qui de 2 victoires pour boucler la boucle. Le Raja qui est toujours seul dans le rétroviseur avec un compteur coincé à 48 points, devra remporter tous les 5 matches restants à jouer tout en priant Dieu pour que le WAC s’incline dans 4 matches. Ce qui reste un miracle pour les Rajaouis qui sont même menacés de perdre la 2e place qualificative à la Champion’s League d’Afrique briguée par l’AS FAR qui occupe la 3e place du podium avec 44 points. L’équipe militaire qui s’est retrouvée lors des récentes journées n’a désormais qu’un retard de 4 unités sur le Raja.

Ce bref aperçu de la situation des 3 équipes du podium montre bien que le WAC se dirige doucement mais surement vers le sacre alors que la course pour la 2e place est limitée entre les équipes rajaouie et militaire.

Ce sont là les équipes qui sont en train d’animer, actuellement, les débats en tête du classement avec un degré moindre pour l’AS FAR qui est en train de briller pour la première fois depuis bien des années en allant même jusqu’à éviter la relégation à plus d’une reprise lors des récentes saisons.

Pour le titre, il reste une affaire des clubs casablancais, encore une fois, où le WAC champion de l’avant dernière saison s’apprête à subtiliser le sacre à son voisin rajaoui qui a sérieusement compromis les chances de la défense de son titre.

Et l’hémorragie ne s’est pas encore arrêtée pour le Raja qui risque encore gros s’il n’arrive pas à relever la tête pour redresser la barre. Car d’autres enjeux sont en perspectives à l’échelon international avec les finales de la Coupe africaine de la CAF qui aura lieu en fin de cette semaine au Bénin contre les Algériens de la JS Kabylie et la Coupe arabe prévue le 21 août prochain à Rabat face aux Saoudiens d’Al Ittihad. Il s’agit là de deux grands défis à réussir afin de sauver la saison et dans l’espoir de ne pas sortir les mains vides après le double échec à l’échelon national.

En attendant, le champion en titre ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Cela sans impliquer ni les joueurs, ni les dirigeants du club qui ne sont pas à blâmer. La responsabilité revient, comme on l’avait déjà dit dans son temps, à quelques supporters rajaouis qui ont été pris à défaut par certains énergumènes  qui ont semé la zizanie au sein de l’équipe en poussant l’entraineur Jamal Sellami à rendre le tablier tout en réclamant la tête du staff dirigeant avec à sa tête le président du club. Le « Hirak de ces Hayahas » manipulé par un ancien président du club qui était à l’origine de tous les maux du Raja devenu plus endetté avec plusieurs milliards sous sa houlette, avait pour objectif de faire un complot machiavélique contre le club des Verts. Cela s’est passé au lendemain d’une simple défaite en Botola, la première de la saison contre le WAC à la 10e journée, alors que le Raja occupait la première place. 

Sellami qui venait de mener le Raja, la saison précédente, vers un titre remporté dans les douleurs, après plusieurs années d’absence, avait eu à combattre, rappelons-le, plusieurs adversaires dont l’arbitrage, la programmation, certains hommes de la presse, ici et là, connus pour leur alignement aveugle et corrompue derrière le WAC et son président, celui de la double casquette de patron de la Ligue nationale dite professionnelle.

En plus du titre de la Botola, la touche internationale de Sellami reste toujours là avec le Raja qu’il a été acculé d’abandonner sur une bonne note en assurant  la plus grande partie de la qualification en coupe arabe et africaine de la CAF.

L’entraineur succédant, le Tunisien Lassad Chabbi, n’a malheureusement rien pu ajouter sinon continuer sans éclat avec la même formation de joueurs que Sellami avait dénichés et préparés. Au contraire, le coach Chabbi qui reste peu connu, a manifesté plusieurs difficultés pour maintenir l’équilibre de l’équipe et réaliser le déclic psychologique escompté. Ce qui s’est confirmé avec plusieurs défaites en Botola face à des équipes prenables alors qu’en coupe de la CAF, le Raja a frôlé la catastrophe avant d’arracher le billet de la finale grâce aux tirs de la Chance face à une simple équipe égyptienne de Pyramids que Sellami avait doublement dominé lors  de la phase de poules (2-0 en aller et 0-3 au retour).

En Botola, Chabbi et le Raja n’ont donc plus de chance pour conserver le titre des Verts de Sellami.

Ainsi, le Comité du club et son président, Rachid Andaloussi, ont valorisé la sagesse. Ils ont vu juste d’opter pour ces deux finales arabo-africaine tout en visant la 2e place de vice-champion de la Botola après la double élimination en Champion’s League et en Coupe du Trône. C’est l’essentiel qui reste encore à réussir pour que le Raja puisse sauver la face.

Et ceux qui prétendent, encore une fois, le départ de l’entraineur tunisien Chabbi, et qui disent que seuls les adjoints Aboucahrouane et Bekkari peuvent assurer l’intérim dans ces moments précis et décisifs, ont tout simplement tord. Car on ne change pas de commandant de bord, même s’il reste limité, alors que son navire s’apprête à atterrir à bon port avec deux sacres que les Verts peuvent enlever.

Les dirigeants du club ne doivent donc pas s’aventure avec une telle décision, car si jamais le Raja échoue dans ses prochaines échéances, les Verts seraient encore les grands perdants.

Il faut donc patienter et garder le sang froid. Tout le monde doit attendre la fin de la saison pour faire les changements nécessaires aussi bien dans le staff technique que du côté de la gouvernance du grand club des Verts…

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