Moments essentiels de la vie du Parti du progrès et du socialisme (PPS), les congrès nationaux, n’ont pas toujours été un exercice aisé sur le plan organisationnel. Les rituels établis faisaient que le congrès peignait généralement à boucler leurs travaux conformément au calendrier pré-établi, selon l’aveu de Abdelouahed Souhail. Sur ce plan le dixième Congrès a fait l’exception.
Le PPS a réussi à rationnaliser sa structure organisationnelle et ses capacités opérationnelle. C’est qu’on peut déduire du déroulé du 10ème Congrès du PPS, tenu du 11 au 13 mai 2018. La preuve est que contrairement aux deux derniers congrès, l’adoption des différents rapports par les commissions, les présentations des motions, les votes et les élections ont pour la plupart été accomplies dans les règles de l’art.
Interpellé à l’issue de l’examen et du vote en plénière des rapports des commissions, le président du 10ème Congrès, Abdelouahed Souhail, est revenu dans un ordre chronologique sur les différentes étapes de cet événement crucial pour le PPS.
«Après le mot de bienvenue du Président de la commission préparatoire du 10ème Congrès, camarade Ahmed Zaki, la parole a été donné au secrétaire général, Mohammed Nabil Benabdallah, pour présenter le rapport politique ou le rapport moral au Congrès», a-t-il rappelé. «Juste après, le congrès s’est réuni en plénière, la première des tâches a été la constitution de la présidence du Congrès comme le stipule la résolution organisationnelle», a-t-il indiqué.
«Suite à des propositions de noms par le secrétaire général, la présidence du Congrès a été élue par acclamation et on a pris en charge en tant que présidence l’organisation», a-t-il poursuivi.
Il s’en est suivi, comme le stipule la loi, la présentation du rapport de la commission de contrôle financier qui a été adopté à l’unanimité.
Par la suite, «on a procédé à l’élection des trois commissions du Congrès, à savoir, la Commission du document politique, la Commission des mandats, qui devrait vérifier les mandats des congressistes pour savoir si le Congrès s’est tenu dans des conditions de régularité et de légalité et qui devrait également veiller sur tous les aspects de vote qui vont avoir lieu dans le congrès et la Commission des statuts du parti», a soutenu notre source en précisant qu’«après cette étape importante, les bureaux composés d’un président et des rapporteurs de chaque commission ont été constitués».
Ce choix organisationnel de désigner les membres par les sections provinciales du parti a facilité énormément les choses et permis un sensible gain du temps. «Les 71 sections ont été représentées au sein de ces commissions. Celles-ci ont commencé à travailler à partir du vendredi soir (premier jour du congrès)», a indiqué Souhail. La commission des mandats a, affirme-t-il, présenté immédiatement après sa constitution son rapport (préparé avant le congrès) qui a été validé après analyse des procès-verbaux, envoyés trois semaines avant».
«Après les vérifications faites par cette commission, le congrès est devenu régulier. L’adoption du rapport de cette commission a donné toute latitude au congrès de décider», insiste à souligner Souhail.
Le congrès a, à partir de ce moment, élu ses commissions et celles-ci sont parties travailler. La commission politique a achevé son travail samedi matin à 10 h et a présenté son rapport dans l’après midi, celle des statuts à fait pareil et la commissions des mandats a vérifié les candidatures au secrétariat général et présenté un rapport dans ce sens. Elle a également présenté les candidatures à la commission de contrôle politique et d’arbitrage, a rapporté le président du Congrès.
Les Commissions ont été constituées à partir des propositions qui ont été faites conformément aux statuts, par les sections provinciales, le bureau politiques et les organisations socioprofessionnels. Car, selon la résolution organisationnelle, tous ces organes peuvent proposer des gens pour siéger au Comité Central, à la commission de contrôle politique et la commission de contrôle financier.
Toutes les propositions pour ces commissions et pour le comité central ont été voté lors de la session de l’après-midi du samedi 11 mai, ajoute le président du Congrès.
Toutes ces commissions et la présidence ont été élues et les documents ont été votés à la quasi-unanimité du congrès avec une opposition variant entre 7 et 14 voix, a expliqué le président du congrès.
A propos du choix d’une présidence collective du congrès, Souhail assure qu’il s’agit d’une tradition. Celle-ci exige que cette présidence soit le reflet de l’ensemble du parti et qu’elle traduise sa richesse en garantissant une représentativité des régions, des membres du bureau politique, des figures du parti, des intellectuels.
«La présidence est collégiale. Il y a, certes, un président de la présidence, mais qui consulte les autres membres», a-t-il expliqué en avançant pour exemple la délibération et le choix collectif à propos de l’organisation des élections du secrétaire général.
Se félicitant du bon déroulement de cet événement majeur, Souhail a rappelé que lors des deux derniers congrès «en ce moment ou je vous parle (fin d’après-midi de la deuxième journée) on n’avait pas encore élu le comité central et parfois on les élisait dans la nuit du dimanche à lundi».
Mohamed Taleb