Rideaux baissés, aller de l’avant…

Le rideau s’est baissé sur le Xème Congrès national du Parti du Progrès et du Socialisme, dimanche à l’aube à Bouznika, après deux jours de travaux intenses, en sessions plénières et dans les commissions du Congrès.

La séance d’ouverture a marqué le début des travaux de ces assises nationales du PPS, à laquelle une forte présence de délégations de partis amis du Maroc et d’ailleurs a conféré une importance particulière. Des partis de la koutla démocratique au PSU, en passant par les partis de l’actuelle majorité et ceux de l’opposition, toute la classe politique nationale était à ce rendez-vous partisan. Les syndicats et le tissu associatif démocratique n’étaient pas du reste, sans oublier la présence de grandes personnalités du monde de la culture et des arts…

Mais ce qui aura le plus attiré l’attention des médias et journalistes qui ont couvert ce congrès, c’est le degré de responsabilité des congressistes, leur enthousiasme et persévérance.

Ce sérieux se reflètera au niveau des travaux des commissions du Congrès.

Mais, fait plus important, est que ceux qui tablaient sur une opposition au Secrétaire général sortant et criaient avec les loups sur un échec du congrès ou défendaient des opposants fictifs à l’orientation du PPS, ont, au fil du déroulement des travaux, déchanté.

Au fur et à mesure que les travaux avançaient, la certitude était là sur toutes les lèvres : C’est à un franc succès du Xème Congrès national du PPS que nous nous acheminons.

Les délégués ont amendé certains textes, en plus des changements proposés par telle ou telle section provinciale, tel secteur socio-professionnel ou encore telle organisation parallèle. Preuve est ainsi donnée d’un bel esprit de responsabilité et de précision, ne laissant rien au hasard ni au délire de l’interprétation.

Démocratie interne en marche

Aussi la preuve de la bonne marche de la démocratie interne, il fallait la chercher dans les résultats des votes des rapports des commissions (politique, des statuts, des mandats). Tous les votes ont été acquis à une écrasante majorité dépassant souvent les 90% des voix… avec, au plus, une douzaine de votants contre, alors que la liste des membres du Comité central et la déclaration finale ont été adoptées à l’UNANIMITE des délégués du Congrès. Comme d’ailleurs le rapport du Comité central, présenté en séance d’ouverture, par Nabil Benabdallah.

Autrement dit, l’unité idéologique et politique du PPS ne souffre d’aucune faille, comme d’aucuns, des détracteurs à la sale besogne, tentent de le faire accréditer.

Mais ce congrès aura permis aux militantes et aux militants du Parti de rénover la méthodologie démocratique qui aura donné le droit aux sections provinciales, aux secteurs socio-professionnels et aux organisations parallèles du Parti de désigner directement leurs représentants au Comité central, contrairement à ce qui a prévalu jusqu’ici et qui donnait aux délégués du Congrès le pouvoir de choisir et voter la liste du Comité central du PPS. Une première politique et démocratique au Maroc, marquée du sceau de la décentralisation…

Un autre indice de la bonne santé du PPS a été illustré par le vote du Comité central (481 membres) du Secrétaire général du PPS, qui s’est déroulée lors de la première réunion du Comité central fraichement élu à l’unanimité par les congressistes. Le résultat de ce vote démontre la liberté de choix des membres du Comité central, organe qui assure la direction politique entre deux congrès. Outre les scores réalisés par les deux candidats, 17 membres se sont abstenus.

Aussi, un autre défi a été relevé également par le Xème Congrès national du PPS. Celui de l’autonomie de décision de sa direction politique et de ses instances décisionnelles.

Nombreux sont les observateurs politiques ou médiatiques qui tablaient sur le départ du Secrétaire général sortant et de sa non-reconduction à la tête du Parti… Des vœux pieux qui se sont évaporé  sitôt le vote des documents politiques acquis par le Congrès.

Le grand mérite en revient à la clairvoyance et la conscience des congressistes et des militantes et militants qui demeurent jaloux de l’indépendance du Parti, surtout qu’après les dernières élections législatives, en octobre 2016… la soumission presque totale de certaines entités partisanes à des forces extérieures ou à des personnages qui leur dictent les comportements et les alliances.

Maintenant que le PPS a actualisé sa vision et ses orientations et qu’il a renouvelé ses structures partisanes, place à l’action politique. De la régularité et de l’ampleur de celle-ci dépendra le degré d’implication et de réhabilitation, dans une certaine mesure, de la chose politique.

Ce souffle nouveau, mis en avant lors du Congrès, devra être impulsé aux institutions nationales pour davantage de démocratie et de justice sociale. En bref pour les droits et les devoirs de chacun et de tous.

Mohamed Khalil

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