N’est-il pas temps de se mobiliser pour insuffler une dynamique nouvelle à la marche du pays pour préparer sa sortie de la crise et assurer à la relance toutes les conditions de réussite ? N’est-il pas temps de montrer aux Marocaines et aux Marocains que le temps est à l’action et à la réalisation d’un programme gouvernemental à même de consolider le processus démocratique par la stabilité du pays, l’adoption des lois organiques nécessaires à la mise en œuvre de la constitution, la préparation des élections communales et le renouvellement de la deuxième chambre du parlement, la sauvegarde du pouvoir d’achat à défaut de l’améliorer, la préparation de la rentrée scolaire et universitaire pour que nos établissements publics ne soient pas transformés malgré eux en grandes garderies pour jeunes désœuvrés au bénéfice de ces nouvelles entreprises commerciales qui cherchent le profit dans la prestation de services éducatifs ? N’est-il pas temps de faciliter l’accès aux soins de santé, à la protection sociale et à la couverture médicale, à un logement décent, au travail, à l’accès à l’eau et à un environnement sain? N’est-il pas temps de mettre un terme à l’action de ces spéculateurs qui profitent de tout ce qui peut leur faire constituer un pactole tout en faisant du lobbying auprès des gouvernants une politique de développement de leurs affaires. La loi ne doit pas être établie pour faire plaisir à telle corporation ou à tel groupement. L’article 6 de la constitution dispose que «la loi est l’expression suprême de la volonté de la nation. Tous, personnes physiques ou morales, y compris les pouvoirs publics, sont égaux devant elle et tenus de s’y soumettre.» Mieux légiférer pour mieux servir les Marocaines et les Marocains à vivre heureux au sein de leur pays et dans le bien être. Légiférez, éminents représentants de la nation, et non vociférer dans des séances censées contrôler l’action du gouvernement. Agissez respectables ministres et autres hauts fonctionnaires et non blablater sur ce qui pourrait se faire si, et si, et si… Le Maroc est ainsi fait et autant il a changé dans toutes ses composantes, il est resté structuralement le même. La cohésion sociale est soumise à rude épreuve et la fracturation ne semble pas se limiter au numérique. Les monstres du clair obscur de la société marocaine sont toujours à l’affût. Ils sont partout, les tenants de la fitna; et ils chercheront toujours à agir tant que la démarcation entre «la ligne noire et la ligne blanche» n’est pas apparente pour la très grande majorité de nos compatriotes. La démarcation qui fait sentir le changement vers la démocratie et la modernité, celle de la politique autrement, celle de la dignité. Les Marocaines et les Marocains sont lassés de rester dans l’attente. Ils voudraient bien, comme le souligne le Haut Commissariat au Plan, voir l’action se faire pour vivre mieux et établir «un nouveau consensus national basé sur une vision prospective de l’intérêt national et une adhésion collective à un modèle de développement où les charges et les fruits de la croissance sont répartis d’une manière équitable.»? Faut-il rappeler qu’autant nos compatriotes peuvent accepter, dans une certaine mesure, un commerce où la malice s’exerce, autant ils ne tolèrent pas l’escroquerie. Cela aussi relève du structural.
Structuralement vôtre!
