Un coach en or !

Le Royaume est en liesse. Tout autre débat est ajourné jusqu’à nouvel ordre. Rien n’arrête ce déferlement massif des vagues humaines sur les rues, scandant l’exploit des lions de l’Atlas. Incontestablement, un homme natif d’outre-mer, imprégné aux entrailles par l’amour de ses racines, est derrière l’hilarité explosive de tout un peuple enflammé. Le sélectionneur national, Walid Regragui puisque c’est de lui qu’il s’agit, a mis du punch dans le cœur et les jambes de ses poulains, en pas plus de deux mois, après avoir hérité d’une période de morosité. Dans ses messages, il fait parler les valeurs dont il ne cesse de s’incarner que sont la confiance et la foi en les capacités. A peine fut-il désigné, à la tête de la sélection, qu’il fit appel aux trois vedettes,  en l’occurrence Hamdallah, Ziyech, Mazraoui, jusqu’ici bannis du team marocain. Un coach, spontané et profond, ne cherchant guère à se faire plaire ni à plaire à quiconque, finirait par forcer l’admiration et susciter l’estime de tout le monde. Au-delà de la manière de jouer et les techniques s’y afférent, on a bien l’impression qu’il se penche sur ce qui avait constamment manqué à cette formation bourrée de talents, depuis bien des lustres, notamment cette fureur de vaincre, au sein d’un bloc soudé et cohérent. Cet art de faire, appelé esprit de « famille » qu’il prône à fond, insuffle le sentiment d’appartenance à la Nation et la rage de se surmonter, constitue sa devise majeure à laquelle il croit fortement. La prestance à la fois laborieuse et engagée ne tardait pas de se faire valoir, en cette coupe du monde, à travers la grinta dont s’imprègne l’équipe nationale, face aux ténors du football mondial. Aujourd’hui, à seulement quelques pas de la qualification au second tour, le désir d’aller encore plus loin dans la compétition se manifeste ardemment, aussi bien chez les acteurs sur le stade que les compatriotes dans le foyer. Pour ce faire, il va donc falloir remettre les pieds sur terre, après l’euphorie bien méritée de tout un pays, en vue de gérer comme il se doit l’ultime sprint final de la phase des groupes, tel que disait le coach : « On n’aura encore rien fait de bon tant qu’on n’aura pas bouclé la boucle ! ». Une réaction d’un fin sage et d’un humble meneur d’hommes qu’est ce vaillant garçon, fier de se faire nommer de «tête d’avocat» par ses concitoyens, car il sait que cette appellation courtoise d’intimité ne saurait vexer un brave militant qui vaut de l’or.

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