Un week-end exceptionnel

Lors de ce week-end, on en aura vu de toutes les couleurs. Une mosaïque de faits marquants et non sans émotion par moment. Tout d’abord, le discours Royal traditionnel était, encore une fois, une réelle feuille de route pour l’action des nouveaux locataires de l’hémicycle, tout fraîchement nommés par le Souverain.

Il était attendu que l’accent eût été mis sur la conduite des députés durant ce mandat, en tant qu’élus censés ses être au service de la nation afin de parachever les grands projets de développement et les enjeux à relever dont, en particulier les thèmes de la souveraineté sanitaire, énergétique, alimentaire et industrielle, dans le sillage de la crise pandémique. D’où la nécessité ardente de consolider la sécurité stratégique, en instaurant le dispositif national intégré, ambitionnant la réserve de produits de toute première nécessité.

Le lendemain, les parlementaires de la nation ont procédé à l’élection de leur perchoir, sans le moindre pépin, puisque la majorité broyante des deux chambres y ont déjà élu domicile leurs occupants de prédilection. Il ne sera plus resté que mettre les bulletins dans les urnes pour valider l’investiture de leurs détenteurs. La même journée fut aussi le théâtre de l’habituelle cérémonie de passations de pouvoirs entre les partants et les venus de départements ministériels respectifs. Si ce moment protocolaire se déroule en toute lapalissade, deux faits saillants se sont abrogés à la règle.

On retiendra dans ce sens, l’effondrement en larmes du ministre sortant du commerce et de l’industrie et surtout l’ovation dont il eut droit, suivie de rafales d’acclamations, au sortir des locaux du ministère. Une attitude du personnel qui témoigne sans doute, de la profonde intimité conviviale unissant le chef à ses subordonnés de travail.

Il faut bien reconnaître, en toute honnêteté que, durant son mandant, le ministre en question avait crevé l’écran par sa vitalité et sa sobriété, en termes d’initiative et de fédération de toutes les compétences novatrices.

En revanche, il conviendra d’évoquer le comportement peu respectueux dont avait preuve le ministre de la santé, dans les mêmes circonstances cérémonieuses. Alors qu’il rendait le salut d’adieux à ses différents collaborateurs, il préméditait d’ignorer sa successeur quoiqu’il l’eût croisée au passage. Une attitude peu digne aussi bien au plan humain que professionnel, révélant un tic rancunier sans précédent à un moment empreint de pathos et de tolérance.

Il est bien évident qu’il avait congédié l’actuelle ministre quand elle assurait la direction régionale du secteur à Casablanca. Un vice disciplinaire dont il avait l’habitude, depuis son apparition lors du remaniement ministériel, car, croit-on savoir, nombre de cadres au service central et régional ont subi les foudres du limogeage, sans souvent des motifs convaincant et sans les remplacer promptement. Ce n’est nullement une raison alors de «mépriser» la nouvelle ministre qui vient juste d’être nommée, au moment du cérémonial solennel !

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