39e anniversaire de la Marche verte

de ce discours.L’accent y a été mis sur le développement économique et social qu’ont connu les provinces du sud ainsi que les défis auxquelles elles sont confrontées, tant sur le niveau interne que le niveau externe.

Ainsi, Sa Majesté a souligné, l’importance de la mise en œuvre de la régionalisation avancée ainsi que du modèle de développement régional pour les provinces du sud.Cette régionalisation avancée garantira une gestion optimale des ressources naturelles et humaines du pays, ainsi que les projets de développement dans les différentes régions du Royaume. Elle a pour objectif de faire de la région, et plus spécialement de la région du Sahara, un levier du développement économique, social et culturel, permettant ainsi de lutter contre les disparités régionales du royaume et de ce fait de contribuer au développement économique et social du Maroc. Sa Majesté a insisté sur l’importance de la solidarité entre les régions et leur soutien mutuelle, et la nécessité de valoriser la richesse et la diversité humaine et naturelle du royaume.

D’autre part, le Roi du Maroc a annoncé la rupture avec le mode de gouvernance actuel des provinces du sud, estimant qu’il a connu des disfonctionnements qui ont permis la mise en place d’une économie de rente et d’avantages indus.Ce nouveau mode de gouvernance permettra notamment de faire participer les habitants de la région à la gestion de leurs affaires locales, dans la transparence et l’égalité des chances.Sa Majesté a déclaré tenir à ce que les habitants du Sahara marocain puissent profiter de façon équitable des ressources naturelles de cette partie du royaume et a invité le secteur privé à yinvestir davantage et à participer de façon active à son développement.

Par ailleurs, sa majesté a évoqué l’essor économique et social qu’ont connu les provinces du sud depuis leur libération de la colonisation espagnole en l’année 1975. Il a affirmé que pour « chaque dirham des recettes de la région, le Maroc investit 7 dirhams dans son Sahara», et d’ajouter ensuite que «quand aux indicateurs de développement humain dans la région, ils étaient, en 1975, inférieurs de 6% par rapport aux régions du Nord du Maroc, et de 51% par rapport à la moyenne nationale en Espagne. Aujourd’hui ces indicateurs dépassent de loin la moyenne des autres régions du Royaume».

En somme, depuis la récupération du Sahara marocain, le Maroc n’a eu de cesse de mobiliser ses ressources matérielles et immatérielles pour garantir le développement durable et soutenu de ses provinces du sud. La régionalisation avancée sera sans conteste la garante d’une gouvernance optimale dans toutes les régions du royaume et particulièrement la région du Sahara.

Par : Imane Cherkaoui

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Quand le Roi Mohammed VI tacle l’Algérie ?

Le discours prononcé par le Roi Mohammed VI à l’occasion du trente-neuvième anniversaire de la Marche verte permet de restaurer dans sa dimension la plus originale un des contours majeurs du dossier du Sahara, à savoir la responsabilité historique de la partie algérienne dans l’enlisement de ce différend artificiel.

Pour scruter l’état d’une conflictualité vieille aujourd’hui de quatre décennies, le souverain marocain s’en est pris directement à l’Algérie, cette embûche sur quoi tout bute, même le projet marocain d’autonomie de 2007 que seuls les gouvernants algériens persistent encore à écarter comme issue sérieuse et crédible au conflit les opposant de facto au Maroc. La lettre du discours royal se veut explicite à cet effet : «Faute de faire assumer sa responsabilité à l’Algérie en tant que principale partie dans ce conflit, il n’y aura pas de solution».

C’est dire que le Roi Mohammed n’a puisé que dans le seul registre réaliste, celui « de la vérité que tout le monde connaît ». Il n’a pas trop sollicité les archives de l’histoire de la région, malgré qu’elles servent la marocanité du territoire aujourd’hui contesté et attestent des liens ancestraux d’allégeance que les tribus y sises avaient tissés avec les sultans chérifiens, ni encore fouillé dans les arcanes de la politique franquiste, qui dénotent la détermination du Général agonisant à amputer sa colonie nord-africaine de ce qui aurait constitué – si l’intégrité territoriale du Maroc fut parachevée de son vivant – un gage de force politique et de stabilité économique.

Sans vouloir s’acharner contre son voisin de l’Est, ni encore soustraire le royaume à ses responsabilités internationales, notamment les engagements qu’il s’est lui-même fixés devant l’instance onusienne en faveur d’une approche négociatoire, le souverain marocain a initié un diagnostic des plus cartésiens de la situation actuelle au Sahara. La raison implique en effet que soit identifiée l’origine d’un statut quo qui, non seulement empêche de solutionner un conflit qui n’a que trop duré,  mais aussi hypothèque le devenir de cette léthargique Union du Maghreb Arabe et expose la sous-région sahélo-saharienne à d’innombrables dangers sécuritaires, si l’on se fie aux différentes hypothèses d’une collusion entre le Front Polisario et les groupes terroristes sévissant dans la bande du Sahel.

Aujourd’hui, il est clair que la partie algérienne endosse la responsabilité la plus large dans l’enlisement du conflit autour du Sahara. Car, c’est bien l’Algérie qui héberge les séparatistes du Front Polisario et c’est depuis son sol que des attaques militaires avaient été ordonnées jusqu’en 1991 – date de conclusion du cessez-le-feu – contre des territoires marocains. C’est aussi l’Algérie qui a mobilisé, les recettes des hydrocarbures aidant, son appareil diplomatique et de propagande auprès des régimes alliés pour recueillir une reconnaissance de la présumée république sahraouie. C’est aussi l’Algérie qui a recruté, parmi les organisations internationales de défense des droits de l’Homme, des voix qui, non sans partialité, minorent les réalisations du royaume sur le chemin de l’Etat de droit et passent sous silence les exactions commises par la junte polisarienne à l’intérieur des camps dont elle a l’administration à Tindouf. C’est aussi l’Algérie et tous les doctrinaires qui lui sont inféodés qui avaient vulgarisé  une lecture tronquée du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, faisant promouvoir aveuglément son versant séparatiste.

Mais il n’est plus un secret que l’Algérie, à travers sa défense acharnée de l’indépendance du Sahara, cherche à créer un Etat fantoche par le territoire duquel l’acheminement des exportations algériennes de gaz naturel vers l’Atlantique se fera à un coup réduit, en court-circuitant de surcroît une méditerranée de plus en plus polluée. Aussi, la création d’un nouvel Etat au Maghreb permettra à l’Algérie de réadapter à son profit l’équilibre régional et d’entretenir un nouveau rapport de forces vis-à-vis des grandes puissances mondiales. D’ailleurs, la politique étrangère algérienne a toujours procédé d’une tendance à faire cavalier seul qui s’exprime dans une lutte obsessionnelle pour le leadership régional, allant jusqu’à brandir en toutes circonstances le slogan d’un million de martyrs qui, au passage, auraient été censément réticents à sacrifier leurs vies s’ils connaissaient l’instrumentalisation opportuniste et grossière qui en sera faite.

C’est donc en réponse à cette vision bismarckienne, faisant croire à Alger que sa force est tributaire de l’affaiblissement de son voisin immédiat, qu’il convient d’inscrire, à notre sens, l’intérêt porté par le discours royal du 6 novembre vers l’identification de la responsabilité incombant à la partie algérienne dans l’insolubilité présente du conflit autour du Sahara.

Par : Abdelhay Sakout Andaloussi

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La Marche verte, une confirmation des liens infaillibles du Maroc

avec ses provinces sahariennes

Le discours de Sa Majesté le roi Mohammed VI, prononcé en date du 6 novembre 2014, en commémoration du 39ème anniversaire de la Marche verte, a été une occasion de s’arrêter sur les différents projets réalisés dans les provinces du sud, ainsi que les défis tant internes qu’externes qui freinent l’aboutissement à un règlement définitif de ce conflit artificiel autour du Sahara marocain.

Cela dit, le Souverain a insisté, entre autres, sur la nécessité de mettre en place une Régionalisation avancée qui, tout impliquant le citoyen sahraoui, sera fondée sur la solidarité entre les différentes régions du Royaume. A cet égard, Sa Majesté le Roi a rappelé les sacrifices matériels et moraux consentis  par l’ensemble des citoyens marocains en vue de promouvoir la vie économique et sociale dans la région.

Par ailleurs, dans son discours, le Souverain a souligné l’importance de revoir la gouvernance locale et de rompre avec le mode de gestion antérieur. L’objectif étant notamment de répondre aux préoccupations des populations sahraouies et de leur permettre de jouir pleinement des droits qui leurs sont consacrés en tant que citoyens marocains à part entière.

En outre, Sa Majesté le roi Mohammed VI a insisté sur l’engagement du Maroc dans le processus de négociations sur le Sahara avec les différentes parties impliquées dans cette affaire, sur la base de l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara. Rappelons que ladite Initiative a été présentée par le Maroc, en avril 2007, au Conseil de sécurité des Nations Unies, lequel l’a qualifié de « crédible et sérieuse ». A ce titre, le Souverain a précisé que le Projet marocain d’autonomie demeure la seule option à même de garantir une solution définitive du conflit où il n’y a ni vainqueur ni vaincu.

Et Sa Majesté le roi de confirmer que la souveraineté du Maroc sur les provinces sahariennes est incontestable quoique puissent prétendre les séparatistes et les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume qui n’ont de cesse de vouloir nuire à l’image du Maroc sur la scène internationale à travers, notamment, la carte des droit de l’Homme. Oubliant qu’à ce niveau le royaume chérifien a connu, particulièrement depuis l’accession de Sa Majesté le roi Mohammed VI au Trône, des avancées considérables reconnues et saluées par les instances internationales. Ceci alors même que les voix continuent de sélever des camps de séquestration de Tindouf, sis sur le territoire algérien, où des Sahraouis marocains luttent pour survivre à l’oppression et à la misère, appelant la communauté internationale à intervenir pour faire cesser leur calvaire.

Aussi va-t-il sans dire que la date du 6 novembre sera toujours perçue comme un moment historique où tes les Marocains, sans distinction, se sont réunis derrière leur Souverain afin de réitérer leur attachement indéfectible aux provinces du sud et à l’intégrité territoriale du royaume. D’autant plus, la cause sahraouie demeure une priorité nationale et continuera à l’être tant que cette affaire n’est pas définitivement résolue.

Par : Sara El Hilali

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L’unité nationale autour du Sahara

La question du différend saharien constitue indéniablement l’une des préoccupations majeures au Maroc, et ce, à plusieurs niveaux. C’est dans cette logique que s’inscrit le discours royal du 06 novembre 2014, prononcé à l’occasion du 39ème anniversaire de la Marche verte, afin de clairement définir la position du Maroc, revenir sur l’évolution qu’ont connue les Provinces du sud, et relever les dysfonctionnements entravant la paix sociale dans la Région et la résolution pacifique et définitive du conflit. Le Roi Mohammed VI a ainsi réaffirmé la fermeté du Maroc, qui malgré l’hostilité affichée par les autres parties au conflit, s’engage, sous l’égide des Nations Unies, et sans qu’il soit aucunement question de remettre en cause son intégrité territoriale et sa souveraineté sur les Provinces sahariennes, à œuvrer pour une résolution définitive du différend dans le cadre d’une autonomie de la région saharienne.

Mais au-delà de l’aspect juridique ou même politique de la question saharienne, la construction identitaire marocaine ainsi que le principe d’unité nationale y demeurent intrinsèquement liés. Au Maroc, ce conflit ne peut se limiter à une simple querelle de frontières. Il s’agit pour l’ensemble des Marocains, comme l’a clairement rappelé SM le Roi Mohammed VI dans son discours, d’un enjeu national emportant l’adhésion de tous. L’ensemble de la population marocaine a ainsi consenti à un sacrifice humain et financier considérable dans une logique de dévouement et de solidarité vis-à-vis d’une cause nationale. Cette question participe donc à la consolidation de l’unité nationale du royaume, forte d’une vision commune de l’avenir du pays et des défis à relever afin qu’en soit parachevée l’intégrité territoriale.

Le Maroc est d’autre part caractérisé par la coexistence en son sein d’une multitude d‘aires linguistiques et de structures socioculturelles différentes, mais qui demeurent fédérées par la reconnaissance institutionnalisée de la diversité des marqueurs identitaires. En effet, la Loi suprême marocaine, reconnaît l’existence de toutes les communautés ethnoculturelles au point de mettre en valeur la mosaïque sociale inhérente à la société nationale. De cette manière, malgré les particularismes que présentent les populations Hassanies des Provinces du sud, les institutions marocaines leur garantissent la reconnaissance de leur singularité, conjuguée à une représentation égalitaire, aboutissant ainsi à la création d’un sentiment d’appartenance à un ensemble national.

A travers l’Histoire singulière qu’est la sienne, le Maroc a réussi à maintenir et même à consolider davantage son unité nationale. Ce renforcement ne s’est pas exclusivement fait autour de la question du Sahara, fédératrice par nature puisqu’ elle touche en l’occurrence à l’intégrité du territoire national et à la remise en cause de la souveraineté séculaire du royaume sur ses provinces, mais également à travers la reconnaissance officielle du multiculturalisme marocain. L’unité nationale est de la sorte définie par l’attachement aux causes communes nationales et la reconnaissance de la multiplicité des composantes de la société marocaine, participant ainsi au progrès social et au renforcement de la paix.

Par : Laila Rachidi

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Vers l’instauration d’un modèle de développement durable et inclusif

Depuis le retour des Provinces du Sud à la mère patrie en 1975, celles-ci connaissent, à l’instar de toutes les régions du Royaume, une dynamique réformiste sans précédent amorcée par Feu Hassan II, et consolidée avec vigueur par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI. Ladite dynamique traduite par une politique volontariste affirmée, initiée par les hautes instances, a permis de créer un cadre économique propice à la création de richesses locales profitables à tous les Sahraouis.

Aussi la sollicitude du Souverain à l’endroit de cette région n’est-elle pas une preuve sans ambages de la place de choix qu’occupe la question saharienne dans l’agenda royale. Le chantier de la régionalisation avancée procède, à cet effet, de cette dynamique. Lancée en date du 3 janvier 2010, le chantier précité érige la gouvernance territoriale en un principe sacro-saint, plaçant le Sahara parmi les premiers bénéficiaires. Le Souverain, à ce sujet, dans son discours adressé à la nation à l’occasion du 39ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte en date du 6 novembre 2014 fait ressortir le caractère crucial de ce tournant historique pour l’avenir de cette région, « (…) car il s’agit de la mise en œuvre de la régionalisation avancée et du modèle de développement [des](…)Provinces du Sud ». Et de souligner que « (…) la régionalisation à laquelle nous aspirons ne se réduit pas à des textes juridiques et au transfert, du centre vers les régions, des ressources matérielles et humaines. Nous voulons plutôt quelle soit fondée sur le patriotisme sincère impliquant un attachement sans faille a l’intégrité territoriale de notre pays ».

Il s’agit de mettre en place un modèle maroco-marocain de régionalisation, mettant en valeur le patrimoine culturelle et civilisationnel séculaire de tout un chacun. Cette reconfiguration de l’espace, permet, non seulement, d’être davantage à l’écoute des attentes des Sahraouis, mais également de façonner un nouveau modèle de développement économique et social des provinces du Sud, comme l’a d’ailleurs préconisé la note de cadrage du Conseil économique, social et environnemental (CESE), en janvier 2010, permettant ainsi l’éclosion de nouvelles élites, notamment parmi les jeunes et les femmes. Le CESE a lancé, à cet effet, dans les trois régions du Sud marocain, à savoir, Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, Guelmim-Smara et Oued Eddahab-Lagouira une série de consultations avec les populations locales, les élus locaux, et les représentants de la population civile pour, primo, dresser un diagnostic des dysfonctionnements socio-économiques, et secundo, mettre en place un modèle de développement novateur, avant-gardiste et réalisable.

Si la route demeure parsemée d’embûches, à cause des manœuvres dilatoires de la stratocratie polisarienne, malmenée par l’éclosion d’une opposition au sein des camps de Tindouf, le Maroc persiste et signe, Car comme l’avait souligné Le Souverain «Nous croyons profondément dans la justesse de notre cause et du triomphe du droit et de la légitimité sur les velléités du séparatisme».

Par : Brahim Lemfedel

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