Casablanca: La politique du pâturage suscite la colère des Soussi

Une grande marrée humaine a déferlé, dimanche 25 novembre, sur les rues de Casablanca pour dénoncer la politique de l’Etat en matière de gestion la transhumance pastorale et d’aménagement des espaces pastoraux et sylvo-pastoraux. La marche organisée à l’initiative de la coordination Akal (terre) pour la défense du droit de la population à la terre et à la richesse, a vu la participation, outre des militants du mouvement amazigh, des  dizaines d’associations des droits de l’Homme et de la société civile représentant la région de Souss.

Les protestataires dont la plupart portaient le drapeau amazigh ont scandé haut et fort des slogans revendiquant plus de transparence, de justice sociale et de sécurité dans la gestion des terres collectives.

Le coup d’envoi de cette marche a été donné à 14h00 pile de la Place de Maréchal à Casablanca et a sillonné par la suite les principaux artères de la métropole,  notamment le Boulevard Hassan Premier, passant par l’avenue de Paris, puis Lalla Yacout pour  prendre fin à la Place Ennasr.

Les organisateurs qui ont été au devant de la marche ont déployé une gigantesque banderole où on peut y lire en substance «  Non au dahirs et décrets d’expropriation des terres».

Certains leaders de ce mouvement ont tenu, par ailleurs,  à préciser que cette manifestation n’a aucun caractère racial ou ethnique. «Il s’agit d’une manifestation qui a pour objectif de réhabiliter certains marocains dans leurs droits».

En fait, les manifestants ont appelé l’Etat a abrogé tous les textes qui datent de l’ère du protectorat autorisant l’expropriation sous prétexte d’utilité publique. Aussi, ils ont revendiqué l’annulation de la loi 113.13 relative à la gestion du pâturage, tout en invitant les autorités publiques à assumer leurs responsabilités en matière de la gestion sécuritaire.

D’ailleurs, beaucoup considèrent que les régions où ils habitent se sont transformées en zone de non-droit et, par conséquent, sont devenus la cible des attaques barbares menées par des nomades munis d’armes et qui ressembles à des milices que des bergers tout en détruisant le patrimoine environnemental. Les manifestations ont également appelé les responsables à les protéger contre les attaques des porcs, jouissant des mesures de protection irrationnelles. Comme quoi, les coutumes en tant que sources de droit doivent être réhabilitées pour gérer les différends entre les tribus.

Khalid Darfaf

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