Chtouka Ait Baha: Le danger permanent subi par la classe ouvrière

Encore une fois, dans la commune rurale de Khmiss Ait Amira, relevant de la province de Chtouka Ait Baha, plus de 28 ouvrières sont tombées récemment, par-dessus un véhicule à bord duquel elles étaient entassées tel du bétail, quand elles revenaient des unités agricoles à destination de leurs mesures.

Ces travailleuses projetées sur la chaussée et dont certaines sont grièvement blessées sont transportées à l’hôpital régional d’Agadir dans un état piteux, se plaignent constamment des conditions non sécurisées du transport qui leur est réservé, après une longue journée de travail.

Le combat ouvrier pour le recouvrement des droits légitimes se poursuit de plus belle, aussi longtemps que le patronat refuse de se rendre à l’évidence. Elles ne cessent pas de manifester leur mécontentement dans plusieurs points de cette zone, connue pour l’abondance de l’activité agricole. En effet, la classe ouvrière estfort indignée devant l’irresponsabilité et l’indifférence de leur employeur et a énergiquement protesté pour la régularisation de leur situation et la concrétisation de leurs diverses revendications. Toujours en colère, elle organise des mouvements de protestation sans provoquer de casse. Souvent, l’administration demeure impassible en face de leurs droits légaux.

Ces manifestations qui s’insèrent dans la multitude de démarches ouvrières se déroulent dans l’engouement au sein des milieux des travailleurs qui n’en peuvent plus devant les pressions de la direction des fabriques aussi bien nationales étrangères, mais également des autorités locales et des services extérieurs concernés, notamment l’inspection du travail. Cette situation devient de plus en plus alarmante si l’on sait que les entreprises agricoles ne cessent de mener la vie dure aux ouvriers devant le mutisme total de es responsables. Il serait alors consciencieux et humain de prêter attention aux doléances de cette classe ouvrière, dans le cadre des lois de travail en vigueur, d’autant plus que la conjoncture sociale de ces travailleurs nécessite un intérêt tout particulier à leur égard.

La région de Chtouka Ait Baha est considérée comme un bastion de l’agriculture de l’export à l’échelon régional, voire national, dont les ouvriers jouent constamment un rôle prépondérant sans que ces derniers ne profitent de leur effort colossal dans le développement de la productivité qui se hisse au plus haut degré en termes de qualité et de traçabilité. Il est donc temps de régulariser cette situation critique dans l’équité et la justice sociale, au lieu de laisser les patrons s’enrichir aux dépens de la douleur de la classe prolétaire.

Saoudi El Amalki

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