La gestion publique: nostalgie du passé heureux…

Conférence du PPS à Tiznit

Serait-on sur le chemin de se rapprocher pour reprendre le projet de la ville de Tiznit, entamé il y a plus de douze ans ? C’est ce qu’on peut tirer de la conférence tenue, récemment au centre d’accueil de la cité de l’orfèvre blanc. Autour d’un échange franc et profond sur la gestion des affaires publiques, la section locale du PPS a permis ce rapprochement entre les partis du progrès et du socialisme et l’union socialiste des forces populaires, initiateurs du projet de Tiznit, mis en œuvre pour la durée de 2003 à 2030.

Cette rencontre à laquelle a pris part un pléthorique parterre d’acteurs politiques et associatifs, ainsi que des intellectuels et artistes de tous bords, avait donc jugé bon de convier cette élite à se prononcer sur la situation de la cité et des citoyens. Pour ce faire, les organisateurs ont fait appel à une pléiade d’intervenants afin d’animer le débat autour de «la gestion des affaires publiques : expériences et perspectives !».

Pour le bâtonnier Abdelatif Ouammou, conseiller parlementaire, la mission d’un gestionnaire public repose sur pas moins de six fondements majeurs, à savoir la confiance, la solidarité, la coopération, la citoyenneté, la démocratie participative et la transparence pécuniaire.

Dans le même sillage, il ne manquait pas de faire allusion aux mandats auxquels il avait contribué, en tant que maire de la ville, sur la base d’une vision à long terme, s’étendant sur trente ans. Cette conception, enchaine-t-il, était élaborée et documentée, au service de la ville et la population.

Pour sa part, Lahcen Bounoiri, conseiller municipal USFP, faisait également l’éloge de cette période, tout en exaltant les multiples actions entreprises dans ce sens, en termes de projets structurants. Cette politique de proximité, mise en avant de concert avec les partenaires, poursuit-il, a constitué une opportunité pour les citoyens qui manifestent leur accord vis-à-vis de cette disponibilité des acteurs communaux. De ce fait, une saine complicité fondée sur la synergie se dégageait de cette approche inclusive.

De son côté Dr Rachid Guedira, enseignant-chercheur à l’université Ibn Zohr, a mis en exergue les qualités pionnières de Abdelatif Ouammou, en tant qu’ex président de la commune, et Lahcen Bounoiri, en tant que vice-président, dans la mise en marche de cette symbiose.

Le premier en sa qualité d’instigateur législatif créateur, alors que le second excellait dans la mise à exécution de cette ébauche de haute facture. Il considérait que le succès du processus démocratique était tributaire du relèvement du degré de la gestion des affaires publiques locales, en corrélation avec la gestion du centre.

Quant à Hamid Tahiri Aghoulid, acteur associatif Amazigh, il met l’accent pareillement sur la prééminence  de cette gouvernance axée sur l’écoute des attentes et des aspirations de la société. D’autre part, il ne cessait pas de vanter cette expérience sans pour autant omettre de lui reprocher le relâchement au niveau de la constance.

Sa communication percutante estimait, en fait, que la ville a connu une action de mutation bienséante, sous divers plans, mais malheureusement, pour des calculs réducteurs de ses initiateurs,  elle n’a pas pu garder sa durabilité.

Après quoi, la parole fut donnée à la salle répondant à cette thématique proposée pour enrichir encore davantage la discussion autour de cette portante  problématique qui touche de près le citoyen.

Il convient de souligner enfin que cette rencontre a peut-être secoué la conscience collective de l’imposante assistance qui regrette de laisser échapper la continuité de cette belle  expérience, d’une part, et de raviver la volonté de la renouveler dans l’avenir, d’autre part.

D’autant plus, constate-elle, que la ville a quasiment sombré dans une régression déconcertante.

Saoudi El Amalki

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