Ziad Ait Okram, l’Anaconda de la lutte gréco-romaine

Il rêve de hisser le drapeau national lors des prochains jeux olympiques de Rio 2016.  Né le 18 décembre 1988  à Tunis, Ziad Ait Okram, ce jeune lutteur,  qui vient de rejoindre  la sélection marocaine il y a de là deux ans presque,  est considéré comme l’un des meilleurs  athlètes qui ont marqué l’histoire du sport de lutte dans le continent noir mais également dans le monde arabe. 

Il faut dire que Ziad a de quoi être fier de son parcours et de son palmarès inédit. D’ailleurs, il compte déjà dans son escarcelle 8 fois le titre du champion d’Afrique et 3 fois champion d’arabe et quelques médailles glanées dans des tournois internationaux.

Pour la petite histoire, Ziad Ait Okram,  a été initié au sport de lutte à l’âge de 16 ans au sein du club de l’Espérance sportive de Tunis.  Ceux qui l’ont côtoyé, le décrivent comme une personne déterminée, redoutable sur le tatami et animée par une rage de vaincre inouïe, comme le souligne d’ailleurs, Fouad Maskout, président de la Fédération Royale Marocaine de Luttes Associés (FRMLA).

En dépit d’avoir grandi en Tunisie, Ziad a été toujours attaché à ses origines marocaines.  Son père Abdellah, natif de Taroudant  et sa mère Kheira de Béni- Ahmed ont du s’installer à Tunis pour des raisons de travail. D’ailleurs, le mari de sa tante maternelle n’est qu’Abdellatif Laâlou, ancien gardien des Lions de l’Atlas.

Marocain jusqu’à la moelle !

L’année 2014 va constituer un moment charnière dans son parcours professionnel. La visite de SM le Roi Mohammed VI à Tunis va renaitre chez lui la fibre patriotique et la nostalgie du pays.  Le lutteur le plus titré en Afrique, va ainsi contacter le consulat du Maroc pour exprimer son souhait de porter les couleurs du Royaume. Une fois au Maroc, il fut accueilli par le président de FRMLA. Ce dernier, afin de s’assurer de la véracité de  ses bonnes  intentions, lui a demandé de prouver son choix. Ziad, s’est senti vexé par une telle question ; rétorquant ne plus vouloir évoquer le sujet. La surprise fut donc totale pour le président de la FRMLA, quant Ziad lui a montré des photos datant de 2004, où le Maroc a joué la finale de la CAN contre les aigles de Carthage. Malgré le port, à l’époque, de la nationalité tunisienne, Ziad s’est trouvé, inconsciemment, aux côtés de ses compatriotes dans les tribunes, encourageant le Onze national, comme le témoignent les photos. «J’aurais bien aimé que le Maroc ait battu la Tunisie lors de cette confrontation»,  a-t-il déclaré avec insistance à un journal de la place.

Après avoir intégré l’équipe nationale, la nouvelle recrue va s’entrainer durement pour honorer ses engagements.  Aussi, la fédération marocaine a mis à sa disposition tous les moyens pour atteindre ses objectifs.  Sous la houlette de l’entraineur iranien, Hassan Rangraz, docteur d’Etat en sport et trois fois champion du monde, Ziad Ait Okram, à l’instar de ses coéquipiers, va bénéficier d’un programme spécifique afin d’aiguiser ses compétences.

Sa participation aux Championnats d’Afriques qui se sont déroulés en Alexandrie du 25 au 31 mai 2015 a été sanctionnée par la médaille d’or devant le champion Egyptien, Tarek Abdeslam,  et ce  malgré un arbitrage partial. Et les exploits ne vont pas s’arrêter là. A l’occasion des éliminatoires des jeux olympiques qui ont eu lieu du 31 mars au 4 avril 2016 à Alger, Ziad a composté facilement son billet et n’a fait qu’une bouchée de ses adversaires.

Pour l’heure, Ziad ne pense qu’à un seul objectif, celui de monter sur le podium olympique afin d’achever en beauté sa carrière sportive.  En attendant, notre champion va sillonner plusieurs pays, en l’occurrence l’Espagne, la Pologne, la Turquie et l’Iran, afin d’effectuer des stages de concentration, surtout que l’on sait que quatre mois seulement nous sépare du rendez-vous brésilien.

K.D

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