Un pôle de prospérité entre l’Europe et l’Afrique

Industrie pharmaceutique marocaine

La secrétaire générale de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP), Lamia Tazi, a souligné le rôle de l’industrie pharmaceutique marocaine dans la création d’un pôle de prospérité entre l’Europe et l’Afrique, en particulier dans le contexte de la pandémie du Covid-19, dans une tribune publiée sur le portail européen «Theparliamentmagazine.eu».

«Le Maroc pourrait devenir la meilleure plateforme au sud de la Méditerranée pour construire un pôle de prospérité basé sur le co-investissement entre le nord et le sud, qui pourrait assurer la sécurité et la prospérité de toute la région. Pour réaliser cette vision, l’industrie pharmaceutique marocaine s’est engagée à jouer un rôle déterminant, que la crise du Covid-19 a rendu encore plus essentiel pour l’Europe et l’Afrique», indique Mme Tazi dans cette tribune.

Pour la SG de l’AMIP, les enjeux sont «immenses» pour l’Europe, car le fait de soutenir l’ambition du Maroc de devenir une destination industrielle de premier plan dans le secteur pharmaceutique servirait les intérêts des deux continents et créerait une valeur ajoutée partagée.

Mme Tazi estime, à titre d’exemple, que la création d’une alliance entre l’industrie chimique européenne et les unités industrielles marocaines permettrait de raccourcir la chaîne logistique et de fournir un approvisionnement rapide en médicaments essentiels et stratégiques, tels que la chloroquine, utilisée dans le traitement du Covid-19, ou l’insuline.

En ce qui concerne la lutte contre d’éventuelles épidémies futures, elle fait constater qu’un centre de fabrication de médicaments situé à moins de deux heures de vol du cœur de l’UE pourrait être utile pour apporter une réponse rapide.

Mme Tazi relève que l’industrie pharmaceutique marocaine occupe la deuxième place à l’échelle du continent africain, attire environ 50 millions d’euros d’investissements chaque année et représente plus de 40.000 emplois.

L’industrie pharmaceutique marocaine bénéficie également de certifications internationales – y compris européennes – approuvées par l’OMS, ajoute-t-elle, notant qu’avec des ventes supérieures à 1,68 milliard de dollars en 2019 et une augmentation annuelle de plus de 7%, le marché national se développe à un rythme rapide.

Abritant le plus grand port d’Afrique à Tanger, poursuit Mme Tazi, le Maroc possède également des écosystèmes logistiques, de transport et de technologies de pointe «situés à la croisée des chemins entre trois continents».

«Cela permet au Royaume d’être dans une position unique pour devenir un pont manufacturier entre l’Europe et l’Afrique, permettant la création d’un pôle de prospérité au sud de la Méditerranée», souligne-t-elle.

Mme Tazi met en avant, par ailleurs, la stabilité «institutionnelle et macroéconomique» dont jouit le Maroc, estimant qu’en cette période d’incertitude, «il faut rechercher des alliés stables et des partenaires à long terme».
En outre, ajoute-t-elle, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc est devenu, au cours de la dernière décennie, un catalyseur de la croissance économique et un centre financier donnant accès à un marché de plus d’un milliard de consommateurs.

Selon la SG de l’AMIP, «le Maroc dispose non seulement de la situation géographique, des compétences et des infrastructures pour devenir un acteur régional fort dans l’industrie pharmaceutique», mais il s’impose aussi comme un «hub vert», avec un engagement renouvelé d’être le «champion du climat en Afrique».

«Pour l’Europe, cela signifie qu’un pari sur l’industrie pharmaceutique marocaine n’est pas seulement logique en termes de localisation, de coût, d’accès au marché et de stabilité. C’est aussi un pari sur l’avenir de la planète en investissant dans un pays engagé dans la lutte contre le changement climatique», conclut-t-elle.

Related posts

Top