Pour les Marocains, à l’instar du reste du monde, l’avènement de la nouvelle année grégorienne est porteur d’espoirs et d’aspirations à de nouveaux succès et dans divers domaines et à la réussite des réformes fortement exprimées par les attentes de notre peuple.
Indéniablement, le fait marquant des célébrations du nouvel an 2019 sera (indéniablement) la commémoration du vingtième anniversaire de l’intronisation de S.M. le Roi. Deux décennies du nouveau règne qui doivent donc être marquées, dès le début de l’année, par le lancement de nouveaux grands chantiers de réforme, par leur mise en application ou par l’accélération du processus des chantiers en cours. Le rythme de mise en œuvre et de concrétisation de ces chantiers doit être tangible aux yeux de la population et avoir un impact concret sur le terrain et dans la vie quotidienne de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
Car, nous sommes tous convaincus que l’aboutissement et le succès de ces réformes est la meilleure façon pour notre peuple de commémorer les deux premières décennies du nouveau règne.
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde pour dire que l’année 2018 a été entachée d’un état d’inquiétude et de confusion chez différentes catégories de notre peuple et que le pays s’est installé dans un état d’attentisme général qui a ébranlé la confiance des Marocains en l’avenir du pays.
Par conséquent, l’année 2019 devrait permettre de rétablir cette confiance de notre peuple dans son pays et dans son avenir, et de revigorer la mobilisation nationale nécessaire pour faire face aux différents défis auxquels le Maroc est confronté.
En 2018, la confusion générale et le manque de visibilité ont entraîné une contraction de l’économie, un tassement de l’investissement national privé et de grandes difficultés pour les entreprises marocaines, en particulier les PME et TPE, entraînant des conditions sociales difficiles ayant donné lieu à de nombreuses manifestations de colère et de mouvements de contestations dans différentes régions.
De plus, le dialogue social est entré dans un véritable tunnel. Les tensions syndicales et sociales enregistrées dans différents secteurs, ainsi que le déclin du rôle des forces politiques, les déséquilibres enregistrés dans la pratique institutionnelle et les tentatives d’affaiblissement du poids des partis politiques et des syndicats, de la presse sérieuse. A cela, il faudra ajouter le marasme dans lequel baigne depuis des lustres le système d’éducation … tout cela a menacé le pays d’un blocage général qui ne reflète absolument pas les grands atouts dont il jouit à savoir : une solide stabilité générale et une grande ouverture politique et sociétale.
La nouvelle année exige, dans la foulée de ce raisonnement, l’éclosion d’un souffle nouveau dans la vie démocratique, politique et institutionnelle, ainsi que dans la réalité économique et sociale et dans le paysage culturel et médiatique national. Un souffle qui donnera à l’attention de notre peuple des signaux forts et clairs de changement et de réussite et que cette année sera meilleure que la précédente.
Cette tâche nationale centrale relève de la responsabilité des différents acteurs intervenants. Ainsi chacun doit se rendre compte de l’importance de ce chantier de relance et s’engager dans la voie de sa réalisation. Chacun de son côté et dans le cadre de ses responsabilité doit agir pour une grande détente et une ouverture de notre champ politique et partisan ainsi que dans notre système institutionnel en général.
Pour ce faire, il est temps d’engager un dialogue national susceptible de mettre, dans les plus brefs délais, le pays et ses institutions sur les rails de l’action et du progrès.
Outre le renforcement du rôle des partis, des syndicats, de la presse et de l’école, le nouveau souffle général doit inclure des réalisations concrètes dans le domaine social au profit des ouvriers, des employés et des classes pauvres et moyennes, renforçant ainsi leur pouvoir d’achat et améliorant leurs conditions de vie, outre le soutien des entreprises nationale, la consolidation de la productivité du tissu économique et l’amélioration du climat des affaires …
Mais avant, il est impérieux pour le Maroc de renouveler son engagement clair en faveur du choix démocratique consacrant le respect des droits de l’homme, des libertés publiques, de l’égalité et de la parité, de la modernité, de l’ouverture et des valeurs universelles de la raison et du progrès.
En 2019, nous devons émettre, dès le début de l’année, des indicateurs de ce nouveau souffle démocratique et du renouveau de la marche vers le développement et le progrès dans le sillage des commémorations du vingtième anniversaire de l’intronisation de Sa Majesté le Roi, avec les mêmes sentiments, aspirations et optimisme qui ont marqué le déclenchement de cette ère, il y a deux décennies.
Passons au travail, alors.