Finances publiques: La douane fait recette

Le redressement se confirme pour les finances publiques. A fin décembre  2018,  le solde ordinaire dégage un excédent  de 23,1 milliards de DH contre 17,4 milliards un an auparavant. Ceci, sous effet d’une hausse des rentrées d’impôts, comme les statistiques provisoires des la Trésorerie générale du Royaume. En 2018, les recettes ordinaires ont grimpé de 15,5%. Ceci, sous l’effet d’une hausse importante des rentrées douanières qui ont bondi de 5,7%. Selon le tableau de bord de TGR, l’augmentation des recettes douanières provient pour une part importante des droits de douane (+12,9%), de la TVA à l’importation (6,4%) et de la TIC sur les produits énergétiques (0,2%).  La TIC sur les tabacs manufacturés a aussi fortement contribué à l’augmentation des recettes.

En ce qui concerne la fiscalité domestique, l’IR a fait recette (+4,4) pour totaliser 42,02 milliards de DH. En revanche, l’IS a reculé de 0,2%. Alors que la loi de finances tablait sur 51,6 milliards de DH, la 2ème source des recettes de l’Etat a rapporté 50,8 milliards. La fiscalité indirecte n’est pas en reste. Pour la TVA, la hausse a été de 5,7%. Le produit de la taxe à l’import a encore dépasse celui de la TVA à  l’intérieur.

Les recettes non fiscales (participations de l’Etat, fonds de concours et recettes diverses) enregistrent une forte hausse (+114%) en raison notamment de la hausse des versements des comptes spéciaux du Trésor au profit du budget fédéral. En effet, ces versements ont franchi la barre de 31 millions de DH contre 6,4 millions de DH. Les recettes de monopole ont augmenté pour atteindre 9,3 milliards de DH à fin décembre 2018 contre 8,2 milliards à fin décembre 2017. Sur ce total, 2 milliards proviennent de l’OCP et 1,4 milliards de Maroc Telecom. La CDG n’a effectué aucun remboursement.

Au niveau des dépenses, l’Etat semble peine à réduire son train de vie. Certes, l’évolution de la structure des dépenses du budget général  fait ressortir une baisse au niveau des charges de personnel. Mais chiffre est à prendre avec des pincettes puisque cette baisse résulte surtout du retard lié aux avancements et au lancement des concours de recrutement dans certains ministères. D’autant que les dépenses d’investissement sont en augmentation, en raison notamment de la hausse de 2,2% des dépenses des ministères.

Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, la situation des ressources du Trésor dégage un déficit du Trésor de 37,7 milliards de DH à fin décembre dernier.

Dette extérieure

A fin décembre 2018, le financement extérieur a été négatif de 1,9 milliard de DH. Les remboursements du principal de la dette extérieure ont atteint 8,4 milliards et les tirages ont été de 6,4 milliards, dont 2,8 MMDH auprès du FMA, 1,6 MMDH auprès de la BAD et 1,5 MMDH auprès de la BIRD.

Hajar Benezha

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