Focus sur la mise en œuvre du protocole territorial de prise en charge

Femmes victimes de violence

Une rencontre de coordination pour le suivi de la mise en œuvre du protocole territorial de prise en charge des femmes victimes de violences a été organisée, mercredi à Rabat, par la Présidence du Ministère public avec la participation de responsables judiciaires, de représentants des départements et instances concernés ainsi que de la société civile.

Cette rencontre de deux jours, qui s’inscrit dans le sillage des engagements pris dans le cadre de la Déclaration de Marrakech, vise à promouvoir la coordination et la communication entre le Ministère public et les différents acteurs en la matière, mais aussi de débattre des moyens et des solutions à même de surmonter les difficultés rencontrées lors de la mise en la mise en œuvre du protocole.
Dans une allocution à cette occasion, le Procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki, a indiqué que cette rencontre de coordination constitue une initiative constructive pour favoriser la coordination et la convergence des interventions de tous les acteurs concernés par la promotion des droits des femmes et des filles.

Il s’agit d’assurer le suivi de la mise en œuvre du protocole territorial de prise en charge des femmes victimes de violence, dans le droit fil des engagements de la Déclaration de Marrakech pour mettre fin à ce phénomène, signée au cours d’une cérémonie présidée par SAR la Princesse Lalla Meryem, présidente de l’Union nationale des femmes du Maroc (UNFM), a expliqué M. Daki, notant qu’il est question de généraliser le contenu de ce protocole, lancé dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, sur tout le territoire national.
Le Ministère public ne cesse d’exhorter les responsables du parquet au niveau des Cours d’appel et Tribunaux de première instance à accorder une attention particulière aux victimes, à faire plus d’efforts en termes de prise en charge et à interagir rapidement avec les cas de violence, a-t-il dit.

Pour sa part, le Contrôleur général, Ahmed Ait Taleb, représentant de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), a souligné que « la lutte contre les violences faites aux femmes » et « la protection de leurs droits et libertés » figurent parmi les priorités de l’action de la DGSM marquée par la mobilisation des ressources nécessaires.
Et de relever que les services de la Sûreté nationale coordonnent leurs actions avec les instances et acteurs nationaux et internationaux au service des femmes et de la défense de leurs droits.

Le responsable sécuritaire a souligné que la DGSN a institutionnalisé 133 « cellules de prise en charge des femmes victimes de violence », en désignant des officiers de police pour accomplir les missions d’accueil, d’écoute, d’orientation et d’accompagnement des femmes et filles victimes. Un total de 448 « chargés d’accueil » ont été ainsi désignés au niveau des districts de police, en majorité des femmes, pour coordonner les missions de prise en charge qui leur sont confiées, sous la supervision des parquets compétents, a-t-il précisé.
S’agissant du Protocole territorial, il a fait savoir que la DGSN a pris les mesures administratives et sécuritaires requises tout en mettant en avant la nécessité du strict respect du Protocole territorial, de même qu’elle travaille selon une approche participative et coordonnée avec tous les acteurs concernés. La DGSN, a-t-il ajouté, veille à mobiliser les ressources humaines et matérielles nécessaires à la garantie de la sécurité des femmes et à l’amélioration des services offerts aux femmes et filles victimes de violence.

Les participants à cette rencontre débattent notamment des moyens d’améliorer les investigations judiciaires et leur pertinence par rapport à la spécificité des crimes de violence à l’égard des femmes, de l’amélioration de l’accès des femmes victimes aux services de sécurité et judiciaires et la simplification des procédures, ainsi que du renforcement du rôle des différents acteurs dans la mise en œuvre de la protection des victimes.
La séance d’ouverture a été marquée par la projection d’un film documentaire sur les rôles et les efforts des départements signataires du Protocole territorial réalisé par la Présidence du Ministère public, avec l’appui de l’ONU Femmes.

Ont été présents à cette séance d’ouverture le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aouatif Hayar, le premier président de la Cour de cassation, président délégué du CSPJ, Mohamed Abdennabaoui ainsi que des responsables onusiens, judiciaires et sécuritaires.

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