Une autre étoile de la recherche académique et anthropologique marocaine s’est éteinte. Perla Cohen, l’anthropologue et chercheuse chevronnée, a tiré sa révérence samedi 13 octobre à Paris.
L’information de son départ est tombée comme un couperet. Elle avait 75 ans. La défunte a consacré sa vie à la recherche, notamment dans le domaine du patrimoine culturel du Judaïsme marocain.
C’est en 2011 que la regrettée est revenue s’installer au Maroc. Depuis, Perla a été Chargée de Mission Conseil auprès du Président des communautés Juives du Maroc, Ambassadeur Itinérant de Sa Majesté le Roi. Son talent, mais aussi sa formation en sociologie, histoire et relations internationales ont fait d’elle une femme au parcours riche.
Par ailleurs, la diplômée de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales a occupé un poste à l’Institut et au Groupe de Recherche sur l’Amérique Latine de l’Université de Toulouse, Le Mirail où elle avait accompli ses fonctions avec brio. A l’époque, Perla creusait dans l’histoire et les conflits en Amérique Centrale. Dans ce cadre, ses recherches ont été axées essentiellement sur les processus de paix et les acteurs internationaux, les transitions démocratiques et les nouveaux modèles de développement, les politiques communautaires de ce continent.
Passionnée, infatigable, élégante, la défunte s’est occupée de la direction de la collaboration de plusieurs revues académiques et scientifiques, entre autres la revue de son Laboratoire «l’Ordinaire Latino américain» qu’elle avait dirigé pendant 15 ans.
Au Maroc, Perla Cohen a œuvré pour la conservation et la préservation non seulement de la mémoire et de la composante juives, mais aussi marocaine dans sa pluralité et sa diversité. Depuis son retour au Maroc, elle s’est consacrée au patrimoine culturel du Judaïsme marocain. Elle a pris part à la rédaction de l’ouvrage sur les cimetières Juifs du Maroc paru en 2015 sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI.
Très active dans le milieu culturel marocain, Perla a participé à des colloques, conférences dans les différentes institutions et universités marocaines. Elle a œuvré pour le dialogue interconfessionnel auprès de l’Institut «Peace Building» de la Rabita Mohammedia.
Mohamed Nait Youssef
Merci pour ce bel hommage.
Ma mère est née en 1943. Merci de corriger cette information.