Quid de l’entrée d’Anas Sefrioui dans Med Paper

Selon l’Autorité Marocaine des Marchés des Capitaux (AMMC), la société Aliken, représentée par Sefrioui, a déclaré le 5 juillet 2017, avoir acquis sur le marché central, le 3 juillet 2017, 814.037 actions Med Paper, au cours moyen pondéré de 28,64 dirhams franchissant à la hausse les seuils de participation de 5%, 10% et 20% dans le capital de ladite société. Suite à cette transaction de 23 MDH, la société Aliken détient 31,52 % du capital de Med Paper. Toutefois, dans les douze mois qui suivent le franchissement des seuils précités, la société Aliken envisage d’arrêter ses achats sur la valeur Med Paper.

Le vendeur, est certainement CDG Développement, qui a déclaré ne plus détenir aucune action de Med Paper après avoir effectué un apport de 462.300 actions Med Paper et opéré une cession de 358.631 actions Med Paper.

Pour Anas Sefrioui, il s’agit tout d’abord d’une affaire familiale car Mouhcine Sefrioui, le PDG de Med Paper, n’est autre que son frère. Aussi, la famille Sefrioui, détient déjà 26,8% du capital de Med Paper, ce qui offre désormais aux deux frères Sefrioui, une majorité confortable. D’ailleurs, dans un communiqué, Aliken a précisé que son investissement dans Med Paper est financier, sans implication dans les organes de gouvernance ou dans la gestion opérationnelle.

Néanmoins, Anas Sefrioui peut apporter de nouvelles idées industrielles de diversification, surtout que Ciments de l’Atlas (CIMAT) utilise déjà du papier d’ensachage pour son ciment. De plus, une optimisation du patrimoine immobilier n’est pas exclue, vu que la société détient dans son bilan des terrains d’une valeur comptable historique de 66,6 millions de DH. En effet, si Med Paper a engagé la cession du foncier de l’ancienne usine de Tétouan à la CDG, ses locaux à Tanger, semblent toujours lui appartenir.

Pour rappel, Med Paper n’est toujours pas sortie de la crise avec un CA 2016 en baisse de 18% à 83,3 millions de DH. Aussi, le résultat opérationnel s’est certes amélioré de 4 millions de DH mais est toujours déficitaire à -22,2 millions de DH. De même, le résultat net est passé de -20,3 millions de DH à -29,1 millions de DH en 2016. Enfin, l’attestation des commissaires aux comptes recèle plusieurs remarques comme celle d’un redressement fiscal non provisionné de 10 millions de DH ainsi qu’une cession d’un terrain encours à la CDG.

Farid Mezouar

(Directeur exécutif de flm.ma)

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