Dakar: Un séminaire sur la question du Sahara appelle l’UA à engager la suspension effective, dans les plus brefs délais, de la pseudo «rasd»

Une pléiade d’experts, de personnalités politiques, de membres de Think Tanks, d’universitaires et d’éminents membres de la société civile ouest-africaine ont appelé, à Dakar, à rectifier l’aberration juridique et l’anomalie historique qu’est l’admission de la «rasd» au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) puis son maintien dans l’Union Africaine (UA), en engageant sa suspension effective, dans les plus brefs délais, des rangs de l’organisation continentale.

Ils ont également souligné la nécessité de mettre fin au différend régional autour du Sahara marocain qui constitue, selon eux, un obstacle à l’intégration socio-économique du continent et un blocage à la pacification de l’espace sahélo-saharien.

Au cours d’un important séminaire organisé, mercredi, par l’Institut Panafricain de Stratégies (Paix – Sécurité – Gouvernance), Think Tank sénégalais, sur le thème « Penser la Question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes », les participants ont examiné, sous différents axes de réflexion, l’opportunité de réhabiliter l’Union Africaine (UA) en gelant la présence en son sein de la «rasd», une entité non-étatique séparatiste.

Le séminaire à dimension sous-régionale a rassemblé une trentaine d’experts, de personnalités politiques, de membres de Think Tanks, d’universitaires et d’éminents membres de la société civile ouest-africaine du Sénégal, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali et la Mauritanie.

Le format du séminaire a été celui d’un brainstorming, un exercice qui a permis, selon un communiqué publié vendredi par l’IPS, d’initier une réflexion intellectuelle et scientifique de haute facture tout en formulant des réponses innovantes à la question du Sahara, qui constitue, selon les participants, un frein à la marche de l’Afrique vers le Progrès, la Paix et la Concorde. Le Brainstorming s’est d’emblée inscrit dans la dynamique qui prévaut actuellement au sein de la Communauté africaine et Internationale. Une telle dynamique reconnaît la prééminence du Conseil de Sécurité de l’ONU dans la gestion de ce dossier du Sahara.

La pensée sans l’action étant orpheline, le séminaire a adopté une démarche intellectuelle qui invite «à penser librement, à proposer librement et à accompagner librement» les propositions et solutions innovantes issues des délibérations des participants.

Cette rencontre (en présentiel et en virtuel) a permis de saluer et de commémorer l’œuvre historique du «Groupe de Casablanca» et à appeler à l’organisation, en 2021, d’une rencontre de haut niveau pour célébrer son 60e anniversaire, qui sera l’occasion de lancer un appel solennel pour la réalisation effective des idéaux panafricanistes de ce Groupe et de son illustre Hôte : Sa Majesté le Roi Mohammed V.

Cet appel permettra aussi, selon les participants, de demander à l’Afrique de «corriger l’aberration juridique et l’anomalie historique que constitue l’admission de la ‘rasd’ au sein de l’OUA puis son maintien dans l’UA».

Le séminaire qui a souligné que la responsabilité de l’intelligentsia africaine était lourde et pleinement engagée sur toutes les grandes questions concernant le continent, y compris celle du Sahara, a appelé de ses vœux à la mobilisation des experts, personnalités de la société civile et Think Tanks du continent pour contribuer à cette nouvelle dynamique de « prise de parole » de l’Intelligentsia africaine.

Les participants au séminaire de Dakar ont, par ailleurs, salué «l’enracinement africain du Maroc qui n’est plus à démontrer, ainsi que sa croissance économique fulgurante qui devrait être dupliquée plutôt que redoutée».

Les débats et discussions de ce séminaire panafricain ont porté sur cinq axes de réflexion sur l’opportunité de réhabiliter l’UA en gelant la présence en son sein d’une entité non-étatique séparatiste, et sur les actions à entreprendre pour mettre fin au différend régional autour du Sahara qui constitue, selon les participants, un obstacle à l’intégration socio-économique du continent et un blocage à la pacification de l’espace sahélo-saharien.

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