Le gouvernement plaide pour une nouvelle génération de réformes législatives

Pour accompagnant l’évolution du monde du travail

Les évolutions et les enjeux du monde du travail impliquent la nécessité de réfléchir à une nouvelle génération de réformes législatives qui accompagnent cette dynamique et lui fournissent le cadre juridique requis, a indiqué vendredi à Rabat, le ministre du travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz.

S’exprimant à l’ouverture de la journée d’étude organisée par le ministère du travail et de l’insertion professionnelle, les 2 et 3 octobre, sur « Le code du travail: entre le texte juridique et la mise en œuvre effective », M. Amekraz a souligné que la nouvelle génération de réformes législatives doit répondre aux divers enjeux actuels et futurs, de manière à favoriser le respect des droits fondamentaux du travail et à assurer le maintien des postes d’emploi, la pérennité de l’entreprise et le renforcement de sa compétitivité.

Il a, dans ce sens, estimé que le code du travail devrait revêtir un caractère moderne, répondant à toutes les problématiques actuelles dans sa relation avec le monde du travail et prévoyant les perspectives futures, de manière à assurer la stabilité nécessaire à ses textes.

En plus de ces réformes, relève le responsable gouvernemental, un travail sera engagés pour la première fois dans le Royaume sur le projet de loi-cadre pour la santé et la sécurité au travail.

Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Laalej a, pour sa part, souligné que le Royaume est en train de développer un nouveau modèle de développement économique et social qui est censé fixer de nouvelles caractéristiques de la politique économique et sociale pour les vingt prochaines années, soulignant que ce modèle social doit être soutenu par un droit du travail susceptible de faire face aux défis futurs.

« Pour y parvenir, nous sommes tenus de passer par un contrat social tripartite entre l’Etat et les partenaires économiques et sociaux, pour l’avenir du pays », a-t-il souligné. Le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloud Moukharik a, de son côté, indiqué que l’Union est consciente de la sensibilité de cette étape historique et de ses contraintes à tous les niveaux, considérant qu’elle constitue une opportunité qui permet au gouvernement de revoir ses approches quant à l’ensemble des problèmes structurels, et fait de cette circonstance difficile une opportunité de construire l’unité nationale et de revaloriser la considération des travailleurs.

« Cette étape est aussi l’occasion pour le gouvernement d’assumer sa responsabilité de protéger l’ensemble des travailleurs et de défendre leurs droits légitimes », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc, Ennaâm Miara a affirmé que le mouvement syndical et les travailleurs sont une partie essentielle et centrale du développement économique et social.

« L’Union sera ouverte aux résolutions de cette réunion, qui est considérée comme la base d’une véritable négociation tripartite », a-t-il dit.

Le secrétaire général de l’Union nationale du travail au Maroc, Abdelilah El Halouti a fait observer que la programmation du thème du code du travail dans cette circonstance est une opportunité pour une réflexion collective de la part de divers acteurs, ce qui aidera à aborder diverses questions liées à ce texte.

Le président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural, Mohamed Ammouri a, lui, appelé à l’implication de la Confédération dans les différentes étapes du dialogue social pour délibérer sur toutes les questions liées au secteur agricole.

L’organisation de cette réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des engagements pris dans l’accord du 25 avril 2019 et de la mise en œuvre des dispositions contenues dans le programme gouvernemental pour le dixième mandat législatif 2016-2021.

Cette journée d’étude, dont les travaux seront encadrés par une pléiade d’universitaires et de chercheurs, que ce soit à distance ou en présentiel, vise entre autres, à clarifier les problématiques et les difficultés qui empêchent la bonne mise en œuvre de certaines dispositions du Code du travail.

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