« La chanson est ma passion »

Parler de l’actrice marocaine Siham Assif, La séduisante du cinéma  marocain, cela nous mène bien évidemment à parler de ses films qui ont pu frayer leur chemin dans la terre cinématographique marocaine avec beaucoup de réussite. Siham Assif possède un talent hors pair et une vivacité très forte dans l’interprétation de ses rôles. Les propos.

D’abord, qui est Siham Assif, la personne et l’actrice?

Siham Assif 2Siham Assif, tout simplement est une citoyenne du monde, un être humain international, qui est fière d’être Marocaine et d’appartenir au Royaume du Maroc, fière de son Roi et de sa terre natale, des Marocains, et de son parcours aussi. Un être humain né à Rabat (Maroc), mais qui a vécu partout : en France, aux  États-Unis, en Espagne, Suisse, Hollande, même dans les pays arabes, mais qui revient toujours au Maroc.

Vous êtes maintenant l’une des plus célèbres actrices marocaines. Parlez-nous un peu de votre parcours cinématographique.

Mon parcours cinématographique a commencé en 1996 avec Abdelkrim Mohamed Derkaoui, dans le film «La rue du Caire» pour lequel j’ai obtenu le prix de la meilleure adaptation féminine. Et le parcours a continué avec Mustapha Derkaoui  (L’école des Derkaouis) et puis, du coup, tous mes films ont commencé à être présentés dans des festivals et ont obtenu des prix. Par exemple, celui de Mustapha Derkaoui a obtenu 4 prix, celui de Mohammed Ismail, plusieurs prix. A travers le film de Narjiss Nejjar  «Les yeux secs», on a représenté le cinéma marocain  dans «un certain regard» pendant la quinzaine des réalisateurs au  festival de Cannes 2003.  Pour ce film là même,  j’ai obtenu  7 fois le prix de la meilleure adaptation féminine dans plusieurs festivals du cinéma ici et ailleurs. À l’étranger, j’ai été choisie 4 fois comme membre de jury dans de nombreux festivals internationaux de cinéma. J’étais également la plus jeune actrice musulmane qui a représenté la nouvelle génération musulmane. J’ai aussi représenté le Maroc en Espagne pour parler de la nouvelle génération de cinéastes et d’acteurs qui appartiennent à des pays musulmans. Justement, j’ai été là-bas avec l’institut des trois cultures en Espagne.

Quels sont vos projets à venir dans le domaine du cinéma en général et dans le domaine du cinéma marocain en particulier?

J’ai  fait plusieurs films, mais j’en ai refusé pas mal aussi, car à un certain moment, ils voulaient me coller une certaine étiquette. Je suis une actrice qui chante, pas une chanteuse qui joue, parce que presque tout le monde sait que j’avais commencé avec la chanson. Je chantais en 4 langues dans la ville d’Agadir  il y a très longtemps, alors que je n’avais que 16 ans, c’était avant de commencer le cinéma. Je suis chanteuse avant d’être actrice. La chanson est ma passion, mais j’ai un peu délaissé la chanson. Croyez-moi « il va y avoir un temps  pour la refaire ». Je n’ai pas de temps. Avec tout ce qui se passe maintenant partout dans le monde, cela me fait mal au cœur et donc je ne peux rien donner, autrement dit je ne peux pas sortir de ma carapace.

Dernièrement, je n’ai fait des apparitions à des festivals que pour faire plaisir à mes amis, parce qu’on m’a appelé pour mon hommage à Béni-Mellal, pour être membre de jury  au festival de Sidi-Kacem, aussi au festival d’Al-Hoceima pour notre amie Sophia, mais depuis quelques temps, j’ai très mal au cœur. De mauvaises choses se passent, des gens souffrent, beaucoup de refugiés, de morts, de guerres, et on ne peut malheureusement rien contrôler, on est tout simplement manipulé! Et ça je n’aime pas du tout, et ça m’influence trop. Je suis quelqu’un de très sensible, beaucoup plus qu’on ne peut l’imaginer, d’une sensibilité incroyable. J’ai beaucoup d’amour à donner, mais je dois aussi recevoir de l’amour.

Tout le monde sait que je peux passer dans tous les films ou les séries actuels, mais on ne peut pas considérer cela comme de l’arrogance de ma part, mais plutôt comme une confiance en soi, mais je ne veux pas!

J’ai produit des chansons pour la Palestine. J’ai fait un single en France à Paris, avec «Virgin Megastore». J’ai aussi produit l’album de mes frères. J’avais le premier rôle féminin dans plusieurs séries, sitcoms, ou bien des films. J’ai également présenté des émissions. On peut dire que j’ai porté plusieurs casquettes, mais mon amour se dirige plus pour la chanson que le cinéma, ou n’importe quelle chose. J’étais mannequin avant de faire la chanson ou le cinéma. Pratiquement,  j’ai un peu touché à tout.  Il y a d’ailleurs un single en préparation et je vais le présenter inch’Allah. Je suis présentement en train de chercher un bon studio pour faire la «Big Surprise» du retour.

Quand j’ai chanté à Béni-Mellal, ça m’a touché. C’est un grand plaisir pour moi, c’était un moment magique.

En ce qui concerne mes projets,  j’ai des scenarios que je lis mais je me concentre beaucoup sur le single que je vais bientôt sortir.

Un dernier mot?

Merci notre cher ami Noureddine Mhakkak, garde ce magnifique sourire, gardez les lunettes roses. Ne vous inquiétez pas, je vais essayer de faire comme vous, de sourire comme vous. Vive le Maroc, Vive le Roi, Vive l’Humanité et l’Amour !

Noureddine Mhakkak

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