Des millions d’enfants reprennent le chemin de l’école, masque sur le visage et consignes de précaution au programme pour éviter que les établissements scolaires ne deviennent des foyers de propagation du virus.
En Europe, les petits Français, Belges, Russes et Ukrainiens retrouvent les salles de classe mardi, après leurs camarades allemands, nord-irlandais ou écossais.
Dans les écoles françaises, le port du masque est obligatoire pour les enseignants et les élèves à partir de 11 ans. En Grèce il sera exigé dès la maternelle.
En Espagne, où la rentrée s’échelonnera entre le 4 et le 15 septembre selon les régions, c’est dès six ans que les enfants devront porter le masque à l’école, et à tout moment.
En Belgique la Première ministre Sophie Wilmès a jugé «fondamental que les enfants puissent reprendre une vie scolaire normale ou aussi normale que possible», justifiant le maintien de la rentrée ce 1er septembre.
Une opinion partagée par le gouvernement britannique, pour qui les bénéfices d’un retour à l’école -cette semaine en Angleterre et au Pays de Galles- sont plus importants que les risques potentiels.
Dans certains pays, les enfants sortiront par rotations en récréation, pour éviter des cours bondées. C’est le cas de la Grèce où la rentrée prévue le 7 septembre pourrait être retardée d’une semaine.
En Russie, cette rentrée a été marquée par
l’annonce le même jour du franchissement du pallier du million de
contaminations au plan national.
La pandémie continue de peser aussi sur le monde
du sport. A Flushing Meadows transformé en bulle sanitaire, l’US Open 2020 a
débuté lundi à huis-clos dans une ambiance lourde.
Le test positif au Covid-19 de Benoît Paire révélé dimanche a causé son exclusion du tournoi et la mise sous surveillance rapprochée de plusieurs autres joueurs ayant été en contact avec lui.
Le Français a explosé de colère sur son compte Instagram: «Je vais bien pour l’instant je n’ai pas de symptôme… J’hésite à raconter ce qu’il se passe réellement dans cette FAKE BUBBLE» (fausse bulle).
La Fédération américaine (USTA) organisatrice lui a immédiatement renvoyé la balle en soulignant, sans le nommer, que «le joueur ayant contracté le virus ne respectait pas les protocoles de santé».
Au total, selon une source proche du dossier, sept joueurs -dont les tests sont négatifs- ont signé un nouveau protocole bien plus drastique pour pouvoir jouer le tournoi: placés à l’isolement, les test au coronavirus deviennent pour eux quotidiens. Confinés dans leur chambre, n’ont le droit de sortir que pour se rendre sur le lieu de la compétition.
A Hong Kong, où une campagne de dépistage massif a débuté mardi, plus d’un demi-million de personnes se sont déjà inscrites pour bénéficier d’un examen gratuit. Plus de la moitié des 141 points de tests répartis dans toute la ville, affichaient complet pour leur premier jour d’activité.
«Ca aidera Hong Kong à émerger sain et sauf de la pandémie et permettra la reprise des activités quotidiennes», a assuré la cheffe de l’exécutif hongkongais pro-Pékin Carrie Lam.
Mais le concours de médecins et de laboratoires de Chine continentale a alimenté rumeurs et inquiétudes relatives à la surveillance étroite des citoyens par Pékin.
Au niveau mondial, la pandémie affiche un bilan officiel de plus de 25,3 millions de cs, un chiffre certainement sous-estimé, notamment dans des pays comme l’Inde, qui enregistre désormais le plus de nouveaux cas par jour. Quelque 847.000 personnes ont perdu la vie.
Les Etats-Unis, où la réponse sanitaire reste fragmentée et inégale d’un Etat à un autre, ont de leur côté dépassé les six millions de cas.
Le bilan américain, de plus de 183.000 morts, est appelé à dépasser les 200.000 au cours du mois de septembre, selon les modèles épidémiques, même si la Maison Blanche cherche à limiter le nombre de tests pour minimiser l’épidémie.
Sur le front de la recherche, des chercheurs
canadiens se penchent sur un aliment, le fruit du palmier açaï, dans leur quête
pour un traitement contre les symptômes les plus sévères, car il réduit les
inflammations.
Mauvaise nouvelle en revanche pour le
laboratoire français Sanofi, qui a annoncé mardi que l’essai clinique
international de phase 3 qui testait l’efficacité de son médicament Kevzara
dans le traitement des formes sévères de Covid-19 n’avait pas donné de
résultats concluants.
Du côté de l’Amérique du Sud, le Pérou est désormais le pays détenant le triste record mondial de mortalité due au coronavirus, avec 87 décès pour 100.000 habitants.
«On manque d’hôpitaux, de centres de santé, de médicaments, de laboratoires. Beaucoup de gens meurent chez eux par crainte de venir à l’hôpital ou parce qu’il n’y a pas de lits ou de respirateurs», se désole le président de la Fédération des médecins péruviens, Godofredo Talavera, interrogé par l’AFP.
Au Brésil, qui reste le deuxième pays le plus frappé derrière les Etats-Unis, avec près de 121.000 morts, un célèbre chef indigène, le cacique Raoni Metuktire, infecté, est hospitalisé.
Au Mexique, un tatoueur propose aux survivants un tatouage gratuit: «COVID-19 SURVIVOR». «Comme ça, dans quelques années, ils pourront dire à leur petits-enfants et à leurs enfants, +regarde, je me souviens qu’en 2020 j’ai eu le Covid», explique à AFP le tatoueur, Omi Debua. Un tatouage pour ceux qui ont sauvé leur peau.
(AFP)