Economie & Finances

Quand PSA Maroc titille Renault Maroc…

C’est une sortie plutôt tonitruante qu’a faite PSA Maroc la semaine dernière, bien que l’objectif fût d’annoncer la nature de la plateforme qui sera développée par Peugeot Citroën au Maroc.En effet, PSA (Peugeot Citroën Automobiles) Maroc, filiale du constructeur français PSA, compte réaliser 60% de l’assemblage des moteurs dans le site de Kenitra.

Ce taux se traduira par un montant d’1 milliard d’euros d’achats et de sourcing local.«Notre taux d’intégration locale est nettement plus ambitieux que celui de Renault», n’a eu de cesse de rappeler Rémi Cabon, directeur général de PSA Maroc. Après la phase d’annonce, aujourd’hui la plateforme CMP (Common Modular Platform), qui permettra de produire des véhicules différents, est en cours de développement. «L’annonce de notre implantation au Maroc et tout ce qui s’en est suivi ont généré une dynamique dans les investissements et installations d’unités industrielles dans la région de Kenitra», confie Rémi Cabon.

Le premier véhicule de cette plateforme, l’équivalent de la Peugeot 208, sera dans le segment B-hatch.  En plus des citadines B-hatch, la plateforme permet éventuellement de monter des SUV (sport utility véhicule), des C Sedan (berlines tricorps), …. «Cette plateforme peut adresser une gamme assez large de véhicules», explique Cabon. Mais le choix s’est limité au B-hatch uniquement pour le démarrage de cette dernière.

« Nous sommes très confiants sur le succès de la nouvelle voiture que nous allons lancer à Kenitra et sur notre capacité à saturer l’usine dès les premiers mois. Evidemment, il y aura d’autres véhicules qui seront lancés à Kenitra. C’est un peu prématuré d’en parler aujourd’hui », précise ce dernier.

PSA Maroc a engagé une vingtaine de salariés ainsi qu’une directrice des ressources humaines. «Nous avons déjà ce qu’il faut pour faire tourner une entreprise. C’est-à-dire un comptable, des assistantes, des coursiers… Et puis il y a les postes d’encadrement avec des profils qui rentrent dans des cycles de formation. Ce sont globalement des fonctions de futurs encadrants. Pour le management intermédiaire, il est un peu prématuré de faire des recrutements. A partir de la fin de cette année, les embauches devront s’intensifier», soutient le directeur général.

Ceci dit, en ce qui concerne les fournisseurs, PSA a choisi des fournisseurs locaux déjà accrédités pour ses sites européens. On peut citer le Marocain Floquet Monopole, un équipementier automobile qui fournit les chemises piston. Ce dernier exporte 100% de sa production sur une vingtaine de pays, pour des constructeurs tels que PSA, Renault, Fiat, Iveco. Des industriels marocains veulent se reconvertir et faire évoluer leur activité dans le textile automobile. «Nous sommes très ouverts et demandeurs de ce type de reconversion que ce soit dans les ressorts, les textiles, les tuyaux, le plastique…», conclut Rémi Cabon.

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Transport en commun : Meknès aux normes européennes !

Les autobus de Meknès se dévoilent sous un nouveau jour. City bus, l’entreprise qui exploite le transport public dans la ville vient de changer sa flotte. Trente bus neufs ont été réceptionnés dans le cadre du renforcement du parc roulant de l’entreprise.

La nouvelle identité visuelle qu’a offert City Bus aux autobus de Meknès, a été révélée il y a quelques jours lors de la mise en circulation des 30 bus de la marque Volvo et Iveco qui ont couté 40 millions de dirhams. «L’introduction de ces nouveaux véhicules répond à la demande des usagers et plus généralement à l’ambition constante de la mairie et la société d’améliorer l’image de ce mode de transport et sa qualité de service», estime Abdallah Bouanou, maire de Meknès.

L’objectif de ce renouvellement est d’offrir un service aux normes européennes. Il sera accompagné d’un investissement global dans les 18 prochains mois de plus de 200 millions de dirhams sur la totalité du parc et le renforcement de ce dernier.

Les bus sont dotés de moteurs Euro IV ou Euro V conformément aux normes en vigueur en termes d’émission de particules polluantes, qui permettent de mieux préserver l’environnement et offrir une conduite économique et une maintenance à bas coût.

Aussi, cette nouvelle flotte est équipée d’un système de billetterie électronique sans contact et à la pointe de la technologie, qui permettent l’utilisation de cartes magnétiques et donc l’abandon du ticket traditionnel en papier ; ceci facilite la validation pour les usagers et leur offre un confort supplémentaire. Notons que la carte d’abonnement magnétique est utilisée depuis 2011 par les élèves et les étudiants dans ce type de transport et qu’il suffit de la passer sur le récepteur à l’entrée du bus.

Les nouveaux autobus sont équipés également de caméras de vidéosurveillance pour plus de confort et de sécurité, de rampes d’accès pour les personnes à mobilité réduite et de wifi pour répondre aux besoins du plus grand nombre d’usagers.

«Fermement engagés dans le projet de modernisation du secteur de transport public urbain, nous avons introduit plus de 250 autobus neufs sur le réseau de la ville depuis l’entrée en vigueur du contrat», souligne Ali Moutea, Président Directeur Général de City Bus.

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Après l’invasion des City Club, la restauration haut de gamme!

City Club investit aujourd’hui dans la restauration haut de gamme. Lui, c’est Jonathan Harroch. Ce businessman connu de la place casablancaise qui cartonne actuellement avec des ouvertures en chaîne de City Club, un concept de salle de fitness lowcost, vient d’inaugurer le Joleha, le premier restaurant de son futur complexe de restauration premium. S’il est seul maître à bord dans City Club,dans Gastronomy & Entertainement (le nom juridique du Groupe de restauration), il s’est associé à des investisseurs étrangers, mais tous d’origine casablancaise, qui ont acquis une expertise à l’international dans la restauration haut de gamme et l’ouverture de restaurants français et marocains à New York. Gastronomy & Entertainement sera ainsi constitué de quatre restaurants : le Joleha, le Soho, le Jannah et la Cantine d’Anfa. Le Groupe ambitionne d’apporter aux casablancaisune expérience immersive culinaire et festive à même de concurrencer les établissements les plus huppés.

Pour rappel, Jonathan Harroch est également celui qui a lancé la chaîne de salle de sport Lady Fitness en 2005.

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Dixit

«Durant le premier trimestre 2017, les clients marocains ont pu obtenir des taux à un niveau historiquement bas. Certains clients ont pu accéder à des taux variables de 3,5% sur 20 ans, de 4,3% fixe sur 15 ans et de 4,5% sur 25 ans. Ce sont des records jamais atteints au Maroc. Le point bas des taux pourrait donc avoir été atteint, et une remontée des taux devrait être progressive. Une question persiste : Quelle banque sera la première à remonter ses taux ? Quelle banque prendra le risque de ralentir sa conquête des parts de marché ?», Yassine Lahlou, Directeur Général de Meilleurtaux Maroc.

Chiffre

100 millions de dirhams

C’est le montant investi par le Groupe Chaâbi dans l’ex marché de gros de Casablanca dans le cadre de sa reconversion selon un rapport d’expertise, remis au tribunal, avec factures à l’appui. Pour rappel, la justice vient de se prononcer pour les 4e fois en faveur du Groupe après que l’actuel président de la commune ait donné l’ordre de faire libérer manu militari les lieux il y a quelques semaines.

Who’s who

Yariv El Baz, PDG de Forafric

Après avoir racheté Forafric en 2014 (marques de semoule Maymouna et Ambre), cet homme d’affaire juif marocain a récidivé dès 2016 en mettant la main sur Tria. Aujourd’hui, c’est Dalia qui est dans la ligne de mire de Yariv El Baz. Inconnu au bataillon il y a encore peu dans le secteur de la minoterie, ce jeune loup de la finance installé à Paris mais qui est né et qui a grandi à Kenitra jusqu’à ce qu’il décroche son bac en 1994, envisage de mener une stratégie de développement importante dans le secteur soit en réalisant de nouvelles acquisitions, soit en créant From scratch des minoteries. Autant dire que les opérateurs du secteur regardent cet ovni du secteur avec une certaine méfiance, d’autant plus que le serait que le point de départ de la création d’un mastodonte panafricain du secteur.

Soumayya Douieb

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