Le PPS au Parlement

Benchekroum: il est temps de mettre en œuvre la loi-cadre et de passer à l’école virtuelle

Tout en rendant hommage aux efforts déployés par le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en cette période de corona, les députés du PPS estiment qu’il est temps de mettre en œuvre la loi-cadre N°51.17 relative au système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique, adoptée en juillet 2019, de manière ferme et positive et d’augmenter fortement le budget du secteur pour lui permettre de jouer pleinement son rôle dans le Maroc post-corona, a affirmé le député Krimi Jamal Benchekroun, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS : PPS) à la Chambre des représentants.

Intervenant lundi 18 mai dans le cadre de la séance des questions orales, consacrée au débat au sujet des répercussions du Covid-19 sur le système de l’éducation et de la formation, en présence du ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi, le député a insisté sur la nécessité d’augmenter le budget du secteur et de le répartir équitablement aux niveaux social et spatial, dans le but de contribuer à la réduction des disparités entre les classes sociales, résultant du système actuel de l’éducation et de l’enseignement. Pour financer une telle œuvre, il est nécessaire pour le gouvernement de créer un impôt sur la fortune, a-t-il dit, appelant le gouvernement à activer sans plus tarder la mise en oeuvre de deux textes organiques dans la loi cadre en l’occurrence le texte concernant l’enseignement privé et le texte relatif aux associations des parents et tuteurs des élèves dans le but de parer à certains dysfonctionnements.

Quant à l’expérience de l’enseignement à distance en cours, a-t-il dit, elle a montré qu’il est temps de rompre définitivement avec le manuel scolaire sur papier pour le remplacer par le programme scolaire électronique, tout en maintenant le manuel comme référence pour davantage de connaissances et de formation scientifique. Aujourd’hui, l’on doit passer immédiatement au monde digital pour développer des programmes électroniques et mettre en place une école virtuelle, le but étant de renforcer le système de la révolution technologique au Maroc où l’élève dépasse désormais son instituteur en matière de manipulation et d’utilisation des appareils électroniques.

En attendant, a-t-il dit, le ministère se doit de procéder à une évaluation de l’expérience actuelle des cours de l’enseignement à distance aussi bien sur le plan technique qu’en matière de qualité et d’efficience. Il se doit aussi de créer sans tarder l’université virtuelle et d’œuvrer pour le renforcement du chantier de la recherche scientifique aussi bien sur le plan moral que matériel.

En parallèle, a-t-il ajouté, il est nécessaire d’abandonner les orientations académiques scientifiques et de tenir compte des efforts des élèves au niveau des examens dans le but de rechercher de nouveaux moyens pour évaluer les connaissances des apprenants, qui doivent désormais élire leurs conseils de classe pour entendre leur voix à coté des autres partenaires que sont les enseignants, les cadres pédagogiques et les associations des parents d’elèves.

Au cours de cette séance, rappelle-t-on, Amzazi avait fait savoir que l’expérience de l’enseignement à distance a concerné pas moins de 10 millions de personnes (élèves, étudiants et jeunes en formation professionnelle).

Quant au taux de suivi, il a varié, selon lui, entre 96% pour le secteur privé et 71% dans le public. Il a fait savoir aussi que des brochures seront distribuées dans les zones reculées.

M’Barek Tafsi

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