Le PPS au Parlement: Loi cadre sur l’enseignement

Ouammou: les parlementaires du PPS votent pour la réhabilitation de l’école publique

Les parlementaires du Parti du progrès et du socialisme à la Chambre des conseillers se prononcent pour l’adoption du projet de loi-cadre 51.17 relatif au système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique non seulement pour le renforcement de la base juridique de la réforme du secteur, mais également et surtout pour la réhabilitation de l’école publique, la gratuité et la généralisation de l’enseignement et l’amélioration de sa qualité, a affirmé le Conseiller parlementaire, Me Abdellatif Ouammou.

Intervenant lors de la séance parlementaire du 2 août, au nom des Conseillers du PPS, il a souligné l’importance du débat en cours au sujet des perspectives d’avenir de l’enseignement au Maroc.

Evoquant les atouts du projet de loi cadre soumis pour une dernière fois aux conseillers, il a indiqué qu’il a le mérite de s’appuyer sur divers référentiels dont la Charte nationale de l’éducation et de la formation outre la haute volonté royale de transformer la vision stratégique 2015-2030 en projet de loi cadre. Il tient aussi compte des aspirations des acteurs du secteur et de la société civile à une réforme réelle du secteur, qui tarde à se réaliser.

Le projet porte sur tous les aspects de  l’enseignement, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique et se fixe pour objectifs la réalisation de l’équité, de l’égalité des chances outre la promotion de l’enseignement obligatoire et du principe de la discrimination positive au profit des milieux rural, préurbain et des zones déficitaires.

Pour les conseillers du PPS, a-t-il estimé, ce qui importe c’est de voir le présent projet de texte contribuer à l’édification d’une école publique plus juste, une école en mesure de dispenser un enseignement de meilleure qualité et à même de rehausser le niveau de l’individu et de la société. Le texte en question devra conférer aussi à la réforme escomptée toute la légitimité et la base juridique et institutionnelle requises.

Il devra également aider à mettre fin à l’anarchie qui marque la gestion du secteur et sortir du cercle de la réforme des réformes.

La mise en œuvre d’un tel projet requiert un engagement total de toutes les composantes de l’Etat, gouvernement et parlement, a-t-il dit. Un agenda a été même fixé pour la mise en application des dispositions de ce projet relatives à l’enseignement préscolaire, à la mise à niveau des établissements, à la généralisation des services du soutien psychologique, des cellules d’intermédiation, à l’éducation des personnes en situation de handicap ou autre situation particulière et diverses autres dispositions.

Un timing a été également fixé pour la formation professionnelle, la généralisation de la scolarisation des filles en milieu rural, l’extension de l’expérience des écoles communautaires, etc….

Il est également prévu d’éliminer totalement l’analphabétisme dans le pays et plusieurs autres dispositions.

Tout en se félicitant de l’importance accordée à l’enseignement préscolaire, qui fait partie désormais des composantes de l’enseignement scolaire, le conseiller a fait savoir que le projet de loi cadre se propose de donner une forte impulsion à l’enseignement obligatoire et à la gratuité de l’enseignement public.

Pour les conseillers du PPS, a-t-il encore dit, l’investissement dans l’école publique revêt une importance capitale. Il constitue le levier principal de tout développement durable du pays et de son modèle de développement. C’est pourquoi, il est impératif pour l’Etat de garantir la généralisation de l’enseignement public, d’imposer l’enseignement obligatoire et d’en améliorer la qualité.

Il a fait constater aussi que les établissements privés de formation et d’éducation ont vu leur part augmenter de 4% au début des années 2000 à 15% actuellement.

Tout en soulignant l’importance du secteur privé, le conseiller a indiqué que son groupement parlementaire émet des réserves à propos de la main mise de l’économie du marché sur le secteur et de la tendance mercantile qui menace le secteur, à l’heure du recul des investissements publics.

Pour la réussite du projet, a-t-il dit, il est nécessaire de mobiliser les énergies de tous les acteurs dont en premier les ressources humaines avec à leur tête les enseignantes et enseignants du secteur public. Et ce dans le but de réhabiliter le rôle de l’école publique et de lui permettre de reprendre la place qui lui revient, a-t-il fait remarquer.

Selon le conseiller, ce chantier dont l’importance n’échappe à personne requiert pour sa réussite l’implication consciente et responsable de tous. L’école publique est au cœur de cette action, compte tenu de l’importance du rôle qu’elle joue dans la formation des Marocains de demain, la réalisation des objectifs du développement durable, et la réforme du système de l’éducation et de formation, partie intégrante de l’œuvre globale de démocratisation du pays.

M’Barek Tafsi

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