La contribution des juifs amazighs marocains dans la construction de l’Histoire Marocaine a été négligée par les Historiens qui traitaient les étapes du développement de l’Etat marocain.
L’identité et la culture juive a récemment été reconnue comme partie intégrante de la culture et l’Histoire marocaine collective dans la constitution marocaine. C’est une évolution qualitative qui déclare une réalité historique tant oubliée qui consiste en la contribution des juifs marocains en général et amazighs en particulier dans la construction de l’Etat marocain durant l’Histoire.
En revanche, cette dimension juive a été marginalisée dans les écritures historiques. Certes, il y a quelques ouvrages parlant de l’existence juive au Maroc et sa coexistence idéale avec les autres composantes religieuses, sauf ce, la quasi-totalité d’ouvrages historiques ont exclu systématiquement l’élément juif de l’équation.
Pour ce, on incite dans cet article les historiens sérieux qui optent pour une recherche objective d’éclairer les générations à venir sur la contribution d’une partie religieuse large les juifs amazighs dans l’édification de l’Etat marocain.
L’existence juive au Maroc remonte au 5ème siècle avant Jésus-Christ selon l’historien marocain (Kenbib Mohammed) et ils ont été nommé Dhimmis (Ahlo Dimma) parce qu’ils avaient une citoyenneté manquée et doivent payer un impôt (Jizya) à l’Etat central ou au sultan pour les protéger.
L’Histoire nous montre la discrimination subie par les juifs amazighs contre à la fois leur religion et leur langue, de ce fait, on parle d’une double discrimination et plus pire encore, la question juive au Maroc et au Maghreb se réduit aux juifs d’origine arabe bien que les juifs amazighs représentent la majorité, les statistiques montrent que le nombre des juifs au Maroc aujourd’hui est 5000 après qu’il était plus d’un quart de million personnes.
La majorité de ceux-ci résident en villes surtout à Casablanca et Rabat et les villes du Nord alors que ceux qui résident dans les régions rurales ont été expulsés dans certaines périodes de l’Histoire.
Les relations Israélo-marocaines – l’Etat d’Israël qui accueille à bras ouverts tous les juifs du monde du fait que son existence politique est basée sur la religion- étaient distinguées et permanentes dès l’époque des Rois Mohamed 5 et Hassan 2, cela est prouvé par les grandes émigrations juives vers Israël à cet époque où on facilitait l’émigration de 300 000 juifs vers Israël. Ces relations étaient confidentielles, mais surement le Maroc garde encore ses relations avec les leaders d’Israël. Par contre, ces relations ne contribuent suffisamment pas à l’évolution de la situation des amazighs en Israël qui compte plus de 800 000 personnes.
Ces derniers souffrent encore de marginalisation du fait qu’ils ne sont pas d’origine orientale, et c’est les juifs russes qui dominent l’économie et la politique israélienne. Cette marginalisation pousse les juifs marocains de se lancer dans les partis religieux et de droite vu que les partis gauchistes sont monopolisés par les juifs européens et russes. Mais cela n’empêche l’arrivée de quelques juifs marocains à des postes politiques intéressants, à titre d’exemple (David Levy). Mais ce qui est désolant est que les juifs amazighs en Israël ne fournissent pas d’efforts au niveau politique la cause amazighe et la constitutionnalisation de la langue amazighe. Le Maroc a toujours adopté les juifs et protégé leurs intérêts contre l’oppression Européenne et Othmanique, tel a été prouvé dans l’ouvrage de (robert Assraf) «Mohamed 5 et les juifs marocains».
Bien que l’Histoire du Maroc ne fût pas idéale avec les juifs marocains puisqu’ils subissaient des répressions à l’époque des sultans Moulay Ismail et son fils Hicham et Yazid et avant cela à l’époque des Almouahades et les Amoravides, mais ce n’était que des exceptions par rapport au vivre ensemble que vivaient toujours les juifs marocains au Maroc.
Pour s’en renseigner bien, c’est recommandé de lire les ouvrages du juif marocain : (Hayim Zaafarani) qui confirmait que les juifs vivent en paix au Maroc jusqu’à les cinquantaines du siècle dernier.
En guise de conclusion, tous les historiens, les politiques et les penseurs doivent intervenir et éclairer l’opinion publique sur la dimension juive dans la mémoire collective marocaine, surtout que les juifs marocains ont été expulsés et ils n’ont pas émigré volontairement. Ils ont été culpabilisés en les insultant de sionistes pour des fins politiques et populistes et ils ont été des boucs-émissaires du conflit politique amer entre le mouvement salafiste représenté en parti de l’Istiqlal et l’institution royale.
Toute cette Histoire a ses répercussions aujourd’hui encore qui se manifeste dans des conflits idéologiques entre des forces qui excommunient tout le monde considérant le patrimoine marocain est purement arabo-islamiste et des forces modernistes rationalistes qui croient au vivre ensemble et que la civilisation marocaine n’aurait être construite que par la participation de tous : arabes amazighs juifs musulmans athées… etc.
