Les prix restent stables et les premiers arrivés sont les mieux servis!

Le compte à rebours a bel et bien commencé. A J-2 du jour de la fête du mouton la demande bat le plein et varie selon les régions. Les prix oscillent globalement entre 52 et 51 dirhams pour la race Sardi, 50 dirhams pour Bni guil et 47 à 46 pour les autres races (timahdit et race mélangée). La crainte de voir les prix flambés au cours de ces deux derniers jours reste écarter estiment les éleveurs. Les grandes surfaces réalisent plus de 90% des ventes grâce à une clientèle de plus en plus fidèle. La qualité sanitaire du cheptel consacré à l’aïd du mouton est incontestable et l’offre couvre de loin la demande.

Les premiers arrivés sont bien les mieux servis, nous confirme Mejdoubi Abderrahmane, président de l’Association nationale des éleveurs des caprins et des ovins (ANOC) qui se veut rassurant par rapport à une éventuelle hausse des prix pendant ce week-end. Selon lui, les ventes réalisées dans les grandes surfaces dépassent les 80% à 90% depuis quelques jours déjà. L’avantage dans ces points de vente c’est de payer et de pouvoir le garder jusqu’à la veille de l’Aïd, en toute sécurité.

Et d’ajouter, que pour le moment, l’offre dépasse la demande en nombre mais pas en qualité. Autrement dit, les meilleures têtes d’animaux (qualité supérieure) ont été déjà vendues en premier et celles qui restent le sont moins. Le président de l’ANOC explique que malgré une année difficile marquée par la hausse de plus de 20 à 30% des prix des aliments du bétail (foin et l’orge), les prix de vente n’ont pas connu de hausse particulière par rapport à l’année dernière. Néanmoins, le coût de l’eau a posé un sérieux problème pour les éleveurs, notamment dans les régions du sud, Rhamna et l’Oriental.

Mejdoubi souligne, toutefois, que le département de tutelle a bien mené la campagne de vaccination tout au long de l’année et que la subvention accordée aux éleveurs vise beaucoup plus la sauvegarde du cheptel plutôt que son engraissement. L’idée est de financer les éleveurs et non pas les commerçants. Ceci pour dire que la sécurité sanitaire des ovins et caprins réservés à la fête du sacrifice est indéniable et satisfaisante. Les éleveurs et les coopératives d’élevage du bétail ont leurs techniciens qui veillent sur la santé des animaux et les services de  l’ONSSA font aussi de la sécurité sanitaire du cheptel leur cheval de batail.

Selon un communiqué du ministère de l’agriculture, l’approvisionnement du marché en animaux destinés à l’abattage pour le sacrifice  de l’Aïd dépasse de 40% la demande. L’offre en ovins et caprins est estimée à 8,5 millions de têtes contre une demande évaluée à 5,4 millions de têtes dont 5 millions d’ovins et 460 milles caprins.  La vente des animaux se fait dans plus de 30 souks temporaires qui ont été installés à cette occasion dans plusieurs villes, indique le communiqué.

Fairouz El Mouden

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