Ouverture en beauté de la tournée de la pièce théâtrale «Kasma»

Le bal de la tournée de la pièce théâtrale «Kasma» a été ouvert en beauté mardi 13 juin 2017 au Théâtre National Mohammed V de Rabat.

Ce projet artistique ambitieux donné en avant-première devant une salle archicomble par L’Association Issil pour le théâtre et l’animation culturelle en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert (FES) a attiré un grand public.

Le sujet qu’aborde la pièce a fait couler beaucoup d’encre. En effet, la pièce braque les lumières sur les injustices sociales qui touchent la femme, notamment en ce qui concerne le sujet de l’héritage.

Ainsi l’intrigue de la pièce a immergé le public dans un univers de conflits et de tensions liés au partage de l’héritage en mettant en scène plusieurs histoires de différentes familles.

Le spectacle a été présenté brillemment par une brochette de comédiens et de metteurs en scène, en l’occurrence de Fadila Benmoussa, Wassila Sabhi, Benaissa El Jirari, Farid Regragui et Said Ait Bajja. En effet, cette pièce écrite par le chercheur Issam El Yousfi a été mise en scène par le réalisateur Messaoud Bouhcine.

La synographie a été faite par Rachid El Khatabi avec un accompagnement musical assuré par le musicien Othmane El Alaoui.

Abdelwahab Rafiki, chercheur en études islamiques, n’a souligné que «la pièce «Kasma» a été réussie en du fait du thème abordé qu’on ne peut ignorer. Selon lui, cette pièce traite de l’héritage du point de vue de l’autoritarisme et de l’injustice à laquelle fait face la femme dans la société à travers l’histoire, tout en soulignant que le but du  théâtre est de mettre le point sur certaines questions relatives liées à la religion».

De son côté, le dramaturge Lahoucine Echaabi a considéré que ce sujet demeure assez complexe parce qu’il traite de nombreuses complexités au niveau social, religieux et culturel. Selon lui, la troupe a pu aborder ce sujet avec audace tout en gardant les croyances  de la société. Ajoutons que la pièce ne propose pas de solutions, ne prêche pas et n’oriente pas. Elle ne fait que mettre l’accent sur une question sociale majeure.

Echaabi a précisé que «cette problématique est transversale puisqu’elle concerne le social, religieux, juridique, coutumier…».

Il est à  rappeler que cette pièce sera présentée dans cinq villes du Royaume, notamment à Casablanca le mercredi 14 juin 2017 à 22h au Centre Culturel Kamal Zebdi,  à Meknès 15 juin 2017 à 22h au Centre Culturel Mohamed El Mennouni, à Tétouan le vendredi 16 juin à 22h au Centre Culturel Lalla Aicha de M’diq,  à Tanger le dimanche 18 juin à 22h au Théâtre Municipal Mohamed El Haddad et à Marrakech le lundi 19 juin à 22h à la Maison de la Culture.

Mohamed Nait Youssef

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