Benabdellah : Consolider des institutions démocratiques du pays

«Le plus important pour nous aujourd’hui, c’est de continuer le combat pour renforcer le processus démocratique et consolider les institutions du pays», a souligné Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du parti du progrès et du socialisme (PPS), lors de la table ronde organisée, jeudi soir à Casablanca, par l’hebdomadaire arabophone «Al Michaâl» et placée sous le thème «bilan du gouvernement… réalisations et perspectives».

Il faut dire que cette rencontre qui a vu la participation, au nom du PJD, de Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte parole du gouvernement a été aussi ponctuée par la présence des leaders de l’opposition, en l’occurrence Hamid Chabbat, secrétaire général du parti de l’Istiqlal (PI) et Driss Lachagar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaire (USFP).

Lors de son intervention, Nabil Benabdallah, a tenu, sans ambages ni tergiversations, à mettre l’accent sur l’ensemble des défis qui guettent toutes les composantes du bloc démocratique.

«On n’est pas venu ici pour égrener les réalisations accomplies par le gouvernement actuel, loin s’en faut, on est venu pour scruter l’avenir avec optimisme et se pencher sérieusement sur les véritables problématiques pressantes», a-t-il souligné en substance. Le secrétaire général du PPS a invité les partis démocratiques de se conformer à la raison et à placer l’intérêt suprême de la nation au-dessus de toute autre considération partisane ou idéologique. Le but escompté, consiste bien évidemment à aller de l’avant et fournir davantage d’efforts et affronter les échéances et défit à venir avec confiance et dans la sérénité. Abondant dans le même ordre d’idées, Benabdallah a expliqué qu’en dépit des grands acquis accumulés par le Maroc en matière de démocratie, certains ont voulu faire marche arrière en visant à imposer leur hégémonie sur le champ politique et contrôler, par conséquent, le processus démocratique. « Notre mission consiste à instaurer une culture politique basée sur la transparence et établir des politiques publiques fondées sur des programmes clairs et conduites par un gouvernement responsable et avoir des partis autonomes qui sont maîtres de leurs décisions», a souligné le secrétaire général du PPS. «L’année 2016 va constituer une étape majeure pour instaurer les changements politiques qui s’imposent et œuvrer pour la concrétisation des dispositions de la charte constitutionnelle», a-t-il poursuivi.

Evoquant le bilan de l’actuel gouvernement, Benabdallah a laissé entendre que l’exécutif a « fait ce qu’il fallait faire». Et d’ajouter que le Maroc a réalisé des avancées considérables dans plusieurs domaines, tout en reconnaissant l’existence de véritables défis portant sur le développement de l’économie nationale, la lutte contre le chômage et l’égalité entre les deux sexes.

De son côté, Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, s’est attelé dans son intervention sur les différentes réalisations effectuées par le gouvernement, à commencer par réforme de la caisse de compensation. Une telle action a permet de soulager les finances publiques, a-t-il estimé.

A cela s’ajoute également le soutien des entreprises nationales qui bénéficient de 80% des transactions relatives aux marchés publics, l’adoption d’une nouvelle approche visant à lutter contre la précarité (couverture médicale, prise en charge des veuves, baisse des prix des médicaments…)

Pour le représentant du PJD, le gouvernement a aussi déployé des efforts incommensurables pour l’élaboration des lois organiques et la lutte contre la corruption, faisant ainsi allusion à plusieurs dossiers déposés devant la justice. A l’instar de Nabil Benabdallah, El Khalfi a abordé lui aussi les défis qui se posent aux partis politiques, tout en appelant opposition et majorité à renforcer leur collaboration.

Au final, Driss Lachgar et Hamid Chabat ont abordé dans leurs interventions les scénarios possibles pour la construction des alliances stratégiques pour affronter les prochaines élections législatives 2016. Les deux intervenants ont insisté sur l’ouverture d’un débat franc et responsable entre les composantes du camp démocratique, basé sur une charte contractuelle en vue de fixer les priorités et corriger les défaillances.

Khalid Darfaf

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