Dis Donc : L’Algérie au bord de l’implosion

Le pouvoir algérien n’a plus de quoi acheter la paix sociale. La chute drastique des recettes pétrolières et la fonte des réserves de change ont déteint sur la loi de finances 2016.

Aussitôt présentée, celle-ci a été accueillie par une salve de manifestations à travers différentes régions du pays. Depuis maintenant une semaine, les populations dans les régions de Batna, Tizi Ouzou, Bejaa, Sétif… descendent quotidiennement dans la rue pour dénoncer la «hogra des pouvoirs publics» accusés d’avoir dilapidé les richesses du pays avant de se retourner vers le maigre pouvoir d’achat des citoyens.
La presse locale est déjà unanime pour affirmer que cette «explosion populaire», commencée le 17 janvier dernier à Tizi Ouzou la rebelle, s’étend comme tache d’huile et augure des lendemains agités durant cette année 2016. Selon le temps d’Algérie, «ce contexte explosif soulève des craintes légitimes aussi bien du côté du peuple que du pouvoir».
En cause, la subite augmentation des prix de premières nécessités, alors que jusqu’ici les Algériens étaient habitués au «subventionnement» de leurs assiettes. Tous les produits de première nécessité, comme le lait et ses dérivés, les légumes frais, le poisson, les céréales… ont connu en ce début d’année 2016 des hausses vertigineuses allant de 12 à 5%.

N’ayant plus de poudre à jeter aux yeux de ses citoyens, le pouvoir algérien risque tout simplement de prendre bientôt la poudre d’escampette.

Mohamed Ould Boah

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