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Lutte contre la Covid-19

Une deuxième vague de la pandémie due à la covid-19 s’est répandue dans le monde entier, la recension des nouveaux cas de contamination ne cesse d’augmenter. En effet, la France à l’instar de plusieurs pays européens, décide de reconfiner le territoire. Quant au Maroc, plusieurs secteurs sont invités à encourager la formule du télétravail.

Quelles sont les réactions des Français à l’égard du re-confinement?

Est-ce que la situation économique actuelle au Maroc peut-elle permettre d’imposer un deuxième confinement? Et quelle est la situation de la classe moyenne vis-à-vis de l’épidémie, notamment avec la fête «d’Al Mawlid Annabawi»? Les détails.

Par  Aya Lankaoui

Le monde connait une deuxième vague de propagation du nouveau coronavirus. En France, une hausse des cas contaminés par la covid-19 inquiète la population. Plus de 33.000 nouveaux cas positifs ont été recensés, le mardi 27 octobre 2020, en seulement 24 heures et 523 nouveaux décès.

Face à la situation sanitaire préoccupante en France, le président Emmanuel Macron a annoncé le mercredi 28 octobre 2020, un confinement national, afin de lutter contre la propagation du virus qui ne cesse de se répandre.

«Après avoir consulté les scientifiques, dialogué avec les forces politiques, économiques et sociales. Après avoir échangé aussi avec tous nos partenaires européens, et peser le pour et le contre. J’ai décidé qu’il fallait retrouver à partir de vendredi, le confinement qui a stoppé le virus. Tout le territoire national est concerné»,  a annoncé Emmanuel Macron.

Cette annonce du confinement ne fait pas l’unanimité au sein des populations. D’ailleurs, lesquelles n’ont pas hésité à montrer leur ressentiment aux travers des manifestations, notamment à Paris, Bordeaux, Lille, Toulouse et dans d’autres villes de la république française. Certains manifestants hurlaient, «Et tout le monde déteste le confinement», a martelé l’un d’eux.

Le re-confinement national a été prévu en fin octobre, pourtant les violences liées à cette manifestation dispersée par les forces de l’ordre, révèlent que les citoyens n’étaient pas prêts pour un deuxième confinement.

Quant au Maroc, la situation demeure critique. Les nouveaux cas contaminés par le coronavirus repartent à la hausse. Pour cette raison, le Wali de la région Casablanca-Settat, Said Ahmidouch, en concertation avec la CGEM, a invité, il y a quelques jours, les entreprises du secteur privé a adopté la formule du télétravail. Est-ce que le Maroc envisage-t-il un re-confinement dans les semaines prochaines?

Rappelons que le premier confinement avait impacté sérieusement l’économie nationale. Cet impact s’illustre par la dégradation de la note souveraine du Maroc, la diminution du chiffre d’affaires de plusieurs entreprises marocaines au titre de l’exercice 2020, l’explosion du chômage subi par plusieurs employés ayant perdu leurs emplois, sans parler des répercussions sur  le secteur informel, qui représente un important pourvoyeur d’emploi au Maroc.

En cet effet, l’équipe d’Al Bayane s’est tournée vers la classe moyenne afin de sonder sa réaction sur la situation de très près, particulièrement en coïncidence avec «Al Mawlid Annabawi».

Certains chefs de ménage révèlent que les prix des produits alimentaires ont grimpé durant cette situation pandémique et particulièrement avec la fête d’Al Mawlid. Cette augmentation a eu un impact négatif sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne. «Les prix du poisson, du poulet et de quelques légumes sont plus élevés depuis le mois de mars. D’autre part, on s’est habitué à l’augmentation des prix de ces produits lors de chaque fête. Cela est dû au manque de contrôle. C’est toujours les fonctionnaires qui payent plus alors que les salaires sont les mêmes», déclare Said. B, enseignant.

Les gens déclarent aussi que la fête «d’Al Mawlid Annabawi» perd son sens suite aux mesures barrières liés à la pandémie. «L’interdiction du déplacement entre les villes nous a fait perdre le sens du Eid. Les rassemblements familiaux nous manquent. On commence en avoir marre du Covid», martèle Karima de Casablanca.

L’économie nationale continue de pâtir de cette crise endémique. Les entreprises marocaines subissent déjà les conséquences de celle-ci et la classe moyenne, qui représente plus de 50% de la population, déprime.

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