Le nouveau gouvernement libyen bien accueilli

Le nouveau gouvernement d’union nationale, que les acteurs politiques libyens viennent de mettre sur pieds, a été favorablement accueilli par la Communauté internationale. Ce gouvernement intervient en application de l’accord inter-libyen parrainé par l’ONU et signé le 17 décembre dernier au Maroc (accord de Skhirat).

En mettant sur pieds une équipe gouvernementale de 32 membres dirigée par un Premier ministre consensuel, l’homme d’affaires Fayez Mustapha Al Sarraj, la Libye se dirige vers la recherche d’une sortie de la crise qu’elle traverse depuis la chute de Mouammar Kadhafi en novembre 2011. Elle est devenue depuis un terreau fertile où s’activent et s’arment tous les groupes terroristes répertoriés sur la planète : Al Qaïda, AQMI, Daech…

Le nouveau gouvernement apporte avec lui l’espoir de voir les factions libyennes déposer les armes et se soumettre à la nouvelle autorité légitime du pays. C’est pourquoi sa nomination a été unanimement saluée à travers la région et au-delà.

Le Maroc, qui a fourni un important effort diplomatique et logistique pour permettre aux Libyens de s’entendre, a vivement applaudi la formation du gouvernement d’union nationale libyen.

Dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération salue «une avancée majeure dans le processus de mise en œuvre de l’accord politique conclu entre les parties libyennes le 17 décembre dernier à Skhirat». Selon le même communiqué, les «Libyens ont démontré qu’ils étaient en mesure, à travers le dialogue et la concertation, de faire prévaloir l’intérêt supérieur du peuple libyen, conformément à l’accord historique signé à Skhirat». Le Maroc a également lancé un appel aux députés en vue d’investir rapidement le nouveau gouvernement afin que cessent les divisions politiques, le chaos sécuritaire et les souffrances du peuple libyen.

Pour sa part, le Secrétariat général de l’Union du Maghreb arabe (UMA) s’est dit grandement satisfait de l’annonce de la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye, qualifié par l’instance intermaghrébine d’«événement historique, qui constitue une étape décisive dans le processus de paix en Libye».

De son côté, l’Union européenne compte s’appuyer à l’avenir sur la légitimité du nouveau gouvernement afin de l’aider militairement à étendre son autorité sur tout le pays et à éradiquer les groupes terroristes qui ont essaimé la Libye ces dernières années.

La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a déclaré que «seul un gouvernement libyen unifié, soutenu par tous les citoyens, sera capable d’en finir avec les divisions politiques, de vaincre le terrorisme et de gérer les défis sécuritaires, humanitaires et économiques».

Même son de cloche aux Etats-Unis qui, par la voix du porte-parole du Département d’Etat, John Kirby, réaffirment leur soutien au processus de Skhirat et «s’engagent à apporter leur appui total au gouvernement unifié, notamment en matière d’assistance technique, économique, sécuritaire et anti-terroriste».

Mohamed Ould Boah

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