Les aléas de la cour des comptes!

La cour des comptes, est-elle juste dans ses appréciations et ses verdicts envers des institutions et ceux qui détiennent leurs rênes ? Autrement dit, les juges qui constituent cette juridiction spécialisée, sont-ils assez «autonomes» pour mener à bien de telle mission passible d’équité? Une question tracassante dont la réalité ne cesse de révéler à chaque rapport, des antinomies criardes.

Certes, elle a pour tâche principale d’assurer le bon usage des comptes publics et d’en faire état au grand public. Mais, elle donne toujours l’impression de fébrilité, au point que ses jugements passent à côté de la plaque.

«Deux poids, deux mesures !», serait-on tenté de rétorquer aux infléchissements qui taraudent ses sorties, somme toute, inavouables, pour la plupart. En fait, pour un même dossier, elle n’hésite guère de bastonner les ministres de la santé et de l’habitat, arbitrairement déchus pour des bévues dysfonctionnelles qu’ils n’ont jamais commises.

Ce châtiment est visiblement contredit par les faits criants, en termes de conformité des projets structurants en place à entretenir et délais d’accomplissement impartis à honorer. Il était donc bien clair que ces limogeages drastiques dont ils avaient fait l’objet n’avaient pas trait aux défaillances présumées, mais, à coup sûr, à d’autres considérations politiques auxquelles il n’est plus loisible de revenir.

En revanche, il convient de relever, non sans hallucination, le comportement de complaisance inouïe avec lequel sont traités les récents rapports à propos des départements de l’agriculture et de la pêche. Une attitude aussi bien laxiste que permissive envers des déchéances à faire agenouiller des dromadaires, sans piper mot en direction de leur auteur.

En fait, une série de sentences, à l’adresse des fauteurs épluchés, demeure lettres mortes, en dépit des déficits constatés à l’examen des deniers publics. Nombre de fossoyeurs des valeurs de l’éthique sont toujours dans l’impunité, alors qu’ils sont toujours entachés de dépravation. Leur rapport ne sont jamais mis à nu, pour la simple raison qu’ils sont «intouchables».

A croire les prérogatives de la cour des comptes, elle est d’abord «chargée de juger la régularité des comptes établis par les comptables publics dans les différents services de l’État. Il s’agit d’un contrôle éminemment technique, qui vérifie que toutes les règles en vigueur s’imposant aux comptables publics, sont bien respectées».

Il est bien évident que, compte tenu de ces décortications de haute importance, la cour des comptes est censée imposer la mise en norme au sein des institutions tant administratives que représentatives du pays. Son autonomie immanquable et sa forte immunisation contre l’immixtion, lui donneraient plus de crédibilité, dans une société en quête d’égalité et de justesse.

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