Rabat: remise des prix aux lauréates du Prix «Tamayuz»

La cérémonie de remise du Prix aux lauréates de la 4e édition du Prix «Tamayuz pour la femme marocaine» s’est déroulée mercredi soir à Rabat, sous la présidence du chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, et en présence de membres de l’Exécutif.

Le premier prix dont la valeur est de 130.000 DH a été décerné à Naima Senhaji pour son projet intitulé «une bourse pour réussir», destiné à mettre en place des établissements d’accueil et d’hébergement au profit de 20 étudiantes issues du monde rural, leur permettant de poursuivre leurs études au cycle collégial tout en leur accordant une bourse mensuelle de 450 DH.

Quant au deuxième prix (100.000 DH), il a été décerné ex-æquo à Jamila Bargach pour son projet «condensation et récupération de l’eau des brouillards en vue d’alimenter un ensemble de douars en eau potable», et à Hassania Guennouni pour son initiative visant l’«élevage de la chèvre laitière de souche alpine importée de France».

Le troisième prix (70.000 DH) est revenu à Souhad Azenoud pour son projet «valorisation et commercialisation des produits agricoles locaux en voie d’extinction».

Tous ces projets visent à encourager les femmes à valoriser, commercialiser et préserver les produits locaux bénéfiques pour la santé via leur intégration dans les activités génératrices de revenus et l’encadrement des coopératives locales, ainsi que la formation de leurs membres dans le domaine de l’agriculture biologique familiale.

Ils sont en outre de nature à mettre fin à la souffrance endurée par les femmes rurales pour s’approvisionner de l’eau et de réduire l’impact de la sécheresse sur l’Homme, sur le bétail et sur l’environnement, et à améliorer la situation des femmes rurales démunies en les intégrant dans des programmes de développement.

A cette occasion, le chef du gouvernement a souligné que la 4e édition du Prix «Tamayuz» rend hommage aux femmes rurales qui travaillent d’arrache-pied dans des conditions difficiles, soulignant la nécessité d’améliorer leurs conditions de vie en «développant des structures d’accompagnement».

«Le développement du monde rural est une action qui doit s’inscrire dans la durée», a-t-il fait observer, notant que le milieu rural regorge d’un énorme potentiel d’initiatives en faveur du développement, émanant aussi bien des particuliers, des institutions officielles que des milieux associatifs.

Après avoir rappelé le rôle remarquable de la société civile, El Otmani a affirmé qu’elle constitue un partenaire du gouvernement en matière de développement en général, particulièrement en monde rural, plaidant d’autre part pour la consécration de la culture de la parité par le biais de la mise en œuvre des textes législatifs et réglementaires.

De son côté, la ministre de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social, Bassima Hakkaoui, a souligné que ce prix visant à valoriser les contributions des femmes marocaines en matière de développement est devenu un rendez-vous annuel renouvelé pour renforcer l’engagement du Maroc en faveur de l’équité et de l’égalité homme-femme.

En vue de concrétiser l’autonomisation des femmes, Hakkaoui a jugé nécessaire de reconnaître les efforts de toutes les femmes, en particulier dans le milieu rural, tout en mettant l’accent sur leur rôle actif dans les différents domaines liés au développement.

Lancé en octobre 2014 à l’occasion de la Journée nationale de la femme marocaine, le Prix «Tamayuz» pour la femme marocaine vise à récompenser les initiatives innovantes sur le front du développement social en lien avec les questions féminines, qu’il s’agisse d’individus, d’institutions civiles ou nationales. Le prix est constitué d’une attestation d’honneur en plus d’une récompense monétaire d’un total de 300.000 DH.

(MAP)

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