Pilier de la vie associative souirie, l’association Essaouira Mogador ne cesse de contribuer depuis 26 ans au rayonnement de la ville et au renouveau culturel et socio-économique de la Cité des Alizés.
A l’image d’Essaouira, cette structure associative est devenue au fil des années, le cœur battant de la culture, de la tolérance et du dialogue entre civilisations.
La création en 1992 d’un tel organisme structuré à l’initiative de M. André Azoulay, Souiri de souche, et fervent défenseur du dialogue entre les cultures et la paix entre les peuples, venait répondre à un besoin qui se faisait sentir au niveau de la valorisation du potentiel immense et des talents à la Cité des Alizés, de sa société civile et de sa richesse historique.
Depuis cette date, l’Association Essaouira Mogador a contribué à redonner à cette ville son mérite historique, rappeler ses gloires culturelles et humaines, et à créer et développer des initiatives qui ont porté et stimulé un mouvement de renouveau à Essaouira.
Dans une déclaration à la MAP, le coordinateur des activités de l’association Essaouira Mogador, Ahmed Harrouz, a relevé que les membres de cette structure associative ne peuvent qu’être « fiers » des réalisations.
Par l’élaboration et le suivi du dossier de classement d’Essaouira en tant que Patrimoine Universel, l’association Essaouira Mogador a permis en 2001, d’inscrire l’ancienne médina d’Essaouira au patrimoine mondial de l’Unesco, a-t-il expliqué.
Mais, renchérit M. Harrouz, l’association a aussi contribué à la restauration de divers espaces à Essaouira, pour utilisation à des fins culturels ou socio-éducatifs, en l’occurrence la création de la Médiathèque de la connaissance et du dialogue à Dar Souiri, la création de l’institution de l’Université Conviviale d’Essaouira (espace de dialogue, d’échange et de prise de décisions pour le développement d’Essaouira), la création d’une multitude de festivals, dont le Festival Gnaoua et Musique du Monde, le Festival du Printemps Musical des alizés, le Festival des Andalousies Atlantiques, le Festival des Jeunes Talents Gnawa et le Festival Jazz sous l’Arganier.
D’autres réalisations sont à mettre à l’actif de l’association comme l’initiation de la réalisation de l’aéroport international d’Essaouira Mogador, une infrastructure importante qui a permis de désenclaver la ville au niveau aérien et d’améliorer tous les indicateurs touristiques de la ville.
Au-delà de ces actions et événements, l’Association œuvre au quotidien en soutenant toutes les initiatives de préservation et de valorisation du patrimoine matériel et immatériel d’Essaouira.
Les activités pour adultes et enfants organisées à Dar Souiri offrent l’opportunité aux habitants d’apprendre et d’échanger par le biais des cours de langue, des projections et des activités associatives diverses.
Avec sa salle de concert et l’espace d’exposition « Tayeb Saddiki » ou encore sa médiathèque du « partage et du dialogue des cultures », le siège de l’association (Dar Souiri) dédié à l’art et à la culture vivante, est aujourd’hui un espace bouillonnant de culture.
L’existence d’un aussi bel espace que le centre culturel Dar Souiri, siège de l’association, et la volonté d’en faire un lieu ouvert à toute initiative sociale, culturelle, ou artistique contribuent à faire de l’association Essaouira Mogador un carrefour et un canal de développement désormais incontournable au sein de la ville.
Fondée en 1992, l’association a d’abord pris le nom d’ »Association pour la Sauvegarde et la Promotion d’Essaouira » (ASPDE), avant de devenir, en 1997, « l’Association Essaouira Mogador », dans le but d’engager de nouvelles actions avec un nouveau souffle et de nouveaux cadres.
Depuis sa création, l’Association Essaouira Mogador œuvre à sauvegarder le patrimoine social et économique, veille à la préservation du patrimoine urbanistique et culturel de la ville, la promotion sans relâche de la ville et de sa région et au renforcement du tissu économique et de l’infrastructure locale.
Il s’agit aussi d’élaborer des dossiers et des études relatives aux problématiques du développement durable concernant la ville et sa région dans le but de les présenter aux instances concernées, et d’assurer la coopération avec des associations et fondations ayant les mêmes objectifs sur les plans local, national et international.
Toutefois, le chemin à parcourir reste immense, selon les responsables de l’association Essaouira Mogador pour élargir l’action et veiller à ce que la population souirie soit toujours mieux associée aux changements et au développement que connait la Cité des Alizés.
Fouad Benjlika (MAP)
